Les adoptions d’animaux en hausse, les vétérinaires débordés
Métro
Devant composer avec un achalandage exceptionnellement élevé et une pénurie de travailleurs, des cliniques vétérinaires doivent aussi faire du délestage.
Métro a pu constater le problème en tentant de contacter plusieurs cliniques vétérinaires de Montréal. Il a été impossible de parler avec quelqu’un de vive voix pour éventuellement prendre un rendez-vous. Toutes les lignes sont occupées ou indisponibles.
Le milieu vétérinaire connaissait déjà une pénurie de travailleurs avant la pandémie, mais l’arrivée du variant Omicron, jumelée à l’augmentation des adoptions d’animaux de compagnie, a exacerbé la situation.
Selon un sondage Léger publié en novembre dernier, plus de la moitié des ménages (52%) hébergeraient maintenant un chat ou un chien, une première au Québec. En hausse d’environ 200 000 animaux depuis le début de la pandémie, on estime qu’ils sont désormais plus ou moins 3 250 000 au Québec.
«Il y a 200 000 chats et chiens de plus qui sont dans les foyers, peut-être même plus en ce moment», mentionne le responsable des communications pour l’Association des médecins vétérinaires du Québec (AMVQ) en pratique des petits animaux, Michel Pepin.
M. Pepin souligne que l’essentiel de cette augmentation provient de la forte croissance des chats, présents dans 36% des foyers, comparativement à 31% en janvier 2020. «Il faut aussi tenir compte du fait qu’il y a eu moins de stérilisations, autant dans les sociétés protectrices que dans les cliniques vétérinaires l’année dernière, donc il y a probablement eu plus de naissances donc encore plus d’animaux en circulation», précise M. Pepin.
Cette augmentation des adoptions cause des retards importants dans les cliniques vétérinaires qui peinent déjà à trouver des travailleurs. Leurs plages horaires affichent complet, indique Michel Pepin. «Il y a une sorte de délestage qui s’est installé au cours des derniers mois. Quand on parle de délestage, on va délester les vaccins ou le nettoyage de dents, des choses un peu moins urgentes», dit-il.