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Les adolescents albertains peuvent désormais recevoir le vaccin bivalent de Pfizer
Radio-Canada
À compter du lundi 24 octobre, les Albertains de 12 ans à 17 ans pourront recevoir une dose de rappel du vaccin bivalent de Pfizer contre la COVID-19. Des experts en matière de santé publique disent toutefois craindre que cette information ne parvienne pas aux parents, car il n’y a eu aucune mention sur les différents canaux de communication du gouvernement provincial.
Ce vaccin, qui cible les sous-variants BA.4 et BA.5, a été autorisé plus tôt ce mois-ci par Santé Canada.
Le rappel bivalent de Moderna conçu contre les variants originaux et Omicron BA.1, était déjà disponible, mais pour les Albertains de 18 ans et plus. De ce fait, ce sera la première fois que la tranche d’âge des 12 ans à 17 ans aura accès à un vaccin formulé pour combattre les souches prédominantes.
Cette possibilité d'être vaccinée n'a toutefois fait l'objet d'aucune annonce de grande ampleur. Seul un communiqué de presse diffusé mercredi soir fait état de cette offre. Ni les comptes Twitter du gouvernement ni le compte de la médecin hygiéniste en chef de la province n’ont relayé l’information.
Je n'étais pas au courant de [cela], alors que je suis parent d'un enfant qui tombe dans cette tranche d'âge et, en plus, je suis chercheure dans ce domaine, regrette Shannon MacDonald, professeure agrégée à l'Université de l'Alberta.
Mme MacDonald est d'autant plus gênée qu'elle dirige une équipe qui étudie la politique et la pratique de l'immunisation. De plus, elle se demande comment un parent généralement moins au fait des nouvelles qu'elle, aurait pu être au courant de cette annonce si elle, qui se définit comme vraiment à l'écoute de ce sujet, n'en a pas entendu parler.
Elle se dit néanmoins soulagée d'apprendre que les adolescents auront accès au vaccin bivalent à compter de lundi, car le fait est que la pandémie n'est pas terminée, dit-elle, et nous nous dirigeons vers l'automne, [...] une période où les cas [de transmission] et les hospitalisations ont augmenté lors des années précédentes.
Professeur agrégé au département de microbiologie, d'immunologie et des maladies infectieuses de l'Université de Calgary, Craig Jenne pense également qu’il est nécessaire que les parents soient au courant de la disponibilité de cette dose de rappel pour les adolescents.
Il dit n'avoir vu aucune annonce de la campagne d'immunisation et rappelle que cela a été à peu près la même chose pour la plupart des vaccins pédiatriques ou infantiles ici en Alberta.