Les activités de zoothérapie malmenées pendant la pandémie
TVA Nouvelles
L’organisme Zoothérapie Québec a été écorché par la pandémie avec la mise sur pause de la majorité de ses activités, mais commence à se relever tout doucement en retissant les liens avec sa clientèle.
«La pandémie fut une période bien triste qui nous a empêchés d’aller voir nos bénéficiaires au moment où ils en avaient le plus besoin, indique Stéphan Francœur, le directeur général de Zoothérapie Québec. Beaucoup de personnes sont décédées en CHSLD. Cela a été difficile y compris pour nos intervenants qui avaient l’habitude de les côtoyer.»
La zoothérapie se définit en quelques mots comme de la thérapie assistée par l’animal, précise M. Francœur. Chaque intervenant fait équipe avec un ou deux chiens et se déplace dans différents milieux (hospitalier, gériatrique et scolaire) pour offrir des activités de prévention, d’éducation ou de relation d’aide en vertu d’un plan d’intervention élaboré en amont. L’organisation offre également de la formation intensive en zoothérapie.
Les intervenants et la vingtaine de chiens, restés au repos forcé dans leurs familles, ont donc pris leur mal en patience pendant deux ans. Les activités ont recommencé au compte-gouttes avec seulement quelques chiens au gré des restrictions sanitaires, explique la direction. À l’été 2020, les formations en zoothérapie ont été maintenues en présentiel, ainsi qu’en octobre et décembre 2021.
«Durant la pandémie, les milieux ont été malmenés. Notre travail est de retisser des liens de confiance avec eux. Cela prendra du temps pour retrouver un rythme normal», souligne le directeur général, ajoutant qu’il recrute actuellement de nouveaux intervenants et de nouveaux chiens. Pour la période 2018-2019, l’organisme a desservi 107 établissements et effectué 43 787 interventions dans la grande région de Montréal.
Zoothérapie Québec, qui a survécu en partie grâce à la baisse des dépenses liées aux salaires, s’autofinance à environ 75 % avec ses différentes activités. Des aides gouvernementales et des dons s’ajoutent à cela.
L’organisme, créé en 1988 sous l’appellation Centre progressif de comportement animal, fut baptisé Zoothérapie Québec en 1995.