Les Îles-de-la-Madeleine veulent toujours d’une redevance touristique
Radio-Canada
Malgré le revers subi par Percé en Cour supérieure du Québec sur l'imposition d'une redevance à ses commerçants, la Municipalité des Îles-de-la-Madeleine prévoit tout de même d'aller de l'avant avec sa redevance touristique.
La juge Isabelle Germain de la Cour supérieure estime dans son jugement qu'une Municipalité doit obligatoirement s'entendre avec les entités chargées de percevoir une redevance en son nom plutôt que de leur imposer une décision.
Le maire des Îles-de-la-Madeleine, Antonin Valiquette, dit que contrairement à Percé, les commerçants n’auront pas à percevoir la redevance de 30 dollars qui est prévue pour entrer sur l'archipel.
« On va continuer nos démarches comme c’était prévu. Le jugement rendu à Percé ne nous surprend pas, on savait que ça pouvait faire partie des possibilités. »
Le maire veut tenir compte des particularités insulaires de son territoire. Il explique que des ententes sont prévues avec les transporteurs pour prélever la redevance en conformité avec la Loi 2017, qui vise à reconnaître que les municipalités sont des gouvernements de proximité et à augmenter à ce titre leur autonomie et leurs pouvoirs.
À la grande différence de Percé, il n’y a pas un commerçant qui va percevoir de redevances ou d’argent auprès des visiteurs, précise le maire. Quand je vous parle des particularités insulaires des Îles-de-la-Madeleine, c’est que tous les visiteurs transitent par le port ou par l’aéroport, donc on a deux points de chute pour entrer aux Îles.
« Ça n’a jamais été dans les plans de la municipalité ou de la communauté maritime d’imposer la perception à un tiers. »
D’autres municipalités comme Tadoussac sur la Côte-Nord et Sainte-Luce au Bas-Saint-Laurent envisagent également des redevances touristiques.
La mairesse de Sainte-Luce, Micheline Barriault, dit comprendre le jugement, mais elle aimerait que Québec soutienne davantage les municipalités à vocation touristique.