Les évêques s’excusent, mais les survivants des pensionnats autochtones souhaitent plus
Radio-Canada
Des membres des communautés autochtones en Abitibi-Témiscamingue auraient souhaité des gestes plus concrets de la part des évêques catholiques du Canada, après que ces derniers aient présenté leurs excuses vendredi.
Lors de leur assemblée plénière annuelle, la Conférence des évêques catholiques du Canada (CECC) a reconnu les graves abus qui ont été commis envers les autochtones.
Pour plusieurs, cette déclaration ne suffit pas. Jimmy Papatie, membre de la communauté de Kitcisakik, a lui-même vécu dans un pensionnat.
C'est très hypocrite de la part des évêques de présenter des excuses quand ils n'osent même pas aller dans les communautés autochtones, affirme-t-il.
Selon lui, la réconciliation est impossible sans gestes plus concrets de la part des autorités religieuses et gouvernementales.
La vérité est plus importante à savoir, mais la vérité n’est pas encore connue, souligne Jimmy Papatie. On a déterré quoi, au-dessus de 2600 quelques enfants partout à l'échelle du pays, mais où sont les gens qui ont fait ça? Ils n'ont pas été condamnés, ils n'ont pas été accusés. La GRC, les services de police des provinces n’ont pas enquêté. Les coupables sont toujours en liberté. Comment veux-tu parler de réconciliation quand on ne veut même pas encore faire ça?
Richard Kistabish, originaire de la communauté algonquine de Pikogan et survivant de l'ancien pensionnat de St-Marc-de-Figuery, demande à l'Église de respecter ses engagements signés en 2006 dans une entente réparatrice.