Les étudiants en comédie musicale de Bishop’s montent sur scène pour la première fois
Radio-Canada
Les étudiants de la toute première cohorte en concentration musicale de l'Université Bishop's ont enfin pu montrer au public l'aboutissement de leurs efforts des dernières années. Ils sont montés pour la première fois sur scène, vendredi, dans le cadre de la pièce Godspell.
La pandémie est venue assombrir l'avenir des aspirants comédiens. Mais après avoir goûté aux joies de la scène, l'enthousiasme est revenu et les étudiants gardent espoir de se faire une place dans le monde culturel.
« C'est un avenir un peu incertain, on l'a vu avec la pandémie. Mais il y a un côté positif, parce qu'on va beaucoup revenir au théâtre local, aux petites productions, plutôt qu'aux grosses productions. Donc on va ramener le théâtre dans nos communautés. »
« Je pense que ça va juste ouvrir une porte d'opportunités, à une nouvelle cohorte de faire sa place. Depuis qu'on est monté sur la scène vendredi, je me pose zéro question. Je sais que c'est ça que je veux faire pis je n'ai pas envie de faire autre chose. »
Art Babayants, le responsable de la concentration en comédie musicale de l'Université Bishop's explique l'avantage de ce programme, qui n'est pas un conservatoire. En effet, les jeunes peuvent étudier dans le domaine de leur choix, en plus d'effectuer cette concentration en comédie musicale.
« Tu peux étudier la psychologie ou ce que tu veux et étudier en même temps le théâtre musical, c'est-à-dire que les diplômés peuvent trouver des jobs partout, pas juste en théâtre. »
D'autant plus que la grande majorité des étudiants sont bilingues, parfois même trilingues. En effet, Art Babayants explique que 60 % de nos étudiants sont francophones, mais peuvent jouer en anglais. Donc les étudiants sont capables de travailler pour n'importe quel public.
Pour la chargée de cours et directrice musicale de Godspell, Fannie Gaudette, il est difficile de se faire une place dans le métier, surtout avec l'embouteillage qu'il y a présentement. Mais les embouteillages ne durent pas éternellement. La plupart ont commencé la concentration en 2020. Donc, ils sont encore avec nous pour quelques années et quand ils vont sortir de Bishop's, il va y avoir encore plus de place pour eux.
Fannie Gaudette est confiante que le public reviendra dans les salles de spectacle. C'est irrésistible les arts vivants. Tu as beau écouter les meilleurs enregistrements du monde, d'être là en personne, de voir les gens le faire devant toi, moi je me sens privilégiée, conclut-elle.