
Les étudiants du N.-B. n’auront plus à payer d’intérêts sur leur prêt provincial
Radio-Canada
Les étudiants et les diplômés du Nouveau-Brunswick n’auront plus à payer d’intérêts sur leur prêt étudiant provincial. Le ministre de l’Éducation postsecondaire, Trevor Holder, en a fait l’annonce mercredi à Fredericton.
Environ 65 000 personnes devraient profiter de cet allègement financier, selon le gouvernement. Cette initiative permettra de rendre l’éducation plus abordable pour de nouveaux étudiants, dit le ministre Trevor Holder.
C’est un pas dans la bonne direction, affirme le nouveau président de la Fédération des étudiants et étudiantes du campus universitaire de Moncton (FÉÉCUM), Jean-Sébastien Léger, qui ajoute toutefois que les défis de l’endettement ne s’arrêtent pas là.
Le gouvernement provincial doit aller beaucoup plus loin. Ça ne règle en rien les problèmes d’accessibilité aux études postsecondaires causés par le sous-financement chronique de nos universités, croit-il.
Même si la FÉÉCUM applaudit cette mesure fiscale qui vient diminuer le fardeau financier des diplômés au Nouveau-Brunswick, la fédération croit que le ministre Holder doit aussi s’attaquer aux frais de scolarité.
Un endettement moyen au Nouveau-Brunswick d’un étudiant, c’est de 42 000 $, ajoute Jean-Sébastien Léger qui précise qu’il en coût en moyenne 7600 $ par année à un étudiant canadien en frais de scolarité, qui ne tient pas compte du logement et autres frais connexes.
« Le ministre, bien qu’il ait de bonnes intentions, ce n’est pas nécessairement la mesure appropriée pour augmenter l’accessibilité. »
Le ministre semble parler d’augmenter l’accessibilité aux études postsecondaires, mais réellement, c’est simplement diminuer le fardeau financier après qu’on a gradué. Donc ça n’augmente pas l’accessibilité à l’entrée, mais plutôt diminuer le fardeau à la sortie, précise le président de la FÉÉCUM.
Le porte-parole libéral en matière de finances, Robert McKee, exprime un avis similaire à celui du président de la FÉÉCUM.