
Les États-Unis autorisent un nouveau traitement très attendu contre l’alzheimer
Radio-Canada
Les autorités sanitaires américaines ont autorisé vendredi un nouveau médicament contre l'alzheimer visant à réduire le déclin cognitif des patients souffrant de cette maladie neurodégénérative. C'est un traitement très attendu après le lancement raté d'un précédent médicament au mécanisme similaire, il y a un an et demi.
Le nouveau traitement, qui sera commercialisé sous le nom de Leqembi, est désormais recommandé par l'Agence américaine des médicaments (FDA) pour les patients n'ayant pas encore atteint un stade avancé de la maladie.
Administré par intraveineuse une fois toutes les deux semaines, il est conçu par l'entreprise pharmaceutique japonaise Eisai, en partenariat avec l'américaine Biogen.
Il représente une avancée importante dans notre bataille pour traiter efficacement la maladie d'Alzheimer, dont souffrent quelque 6,5 millions d'Américains, a déclaré la FDA dans un communiqué.
Le Leqembi, dont le principe actif est nommé lecanemab, cible les dépôts d'une protéine appelée bêta-amyloïde. Si la cause exacte de la maladie d'Alzheimer reste mal comprise, les cerveaux des patients présentent des plaques amyloïdes qui se forment autour de leurs neurones et les détruisent à terme.
C'est ce qui entraîne les pertes de mémoire caractéristiques de la maladie. Dans les dernières phases, les patients ne peuvent plus effectuer les tâches quotidiennes ou tenir de conversations.
L'autorisation de la FDA s'appuie sur les résultats d'essais cliniques ayant montré que le médicament permettait de réduire les plaques amyloïdes.
L'agence mentionne également les résultats d'essais cliniques plus vastes, publiés récemment dans une revue scientifique et dont la FDA prévoit recevoir les données complètes prochainement.
Menés sur près de 1800 personnes suivies pendant 18 mois, ces essais avaient révélé une réduction de 27 % du déclin cognitif des patients traités avec le lecanemab. Il s'agit d'une première pour un médicament de ce type.