Les États-Unis évitent de justesse la paralysie des services de l’État
Radio-Canada
Malgré la menace que laissaient planer des élus républicains, le Sénat a à son tour voté jeudi soir en faveur du projet de loi qui prolonge le budget actuel des services fédéraux pour un peu plus de deux mois. Les États-Unis ont ainsi échappé, une fois plus in extremis, à la paralysie gouvernementale qui aurait pu survenir un peu plus de 24 heures plus tard.
La loi a été adoptée à 69 voix contre 28, plusieurs républicains votant avec les démocrates.
La Chambre des représentants avait quelques heures plus tôt donné son aval, à 221 voix contre 212, à cette loi d’urgence, fruit de longues négociations, qui financera l'administration fédérale jusqu'au 18 février.
Son adoption était cependant loin d’être assurée, car une poignée de sénateurs républicains menaçaient de s'opposer à la tenue du vote en invoquant certaines politiques du président Joe Biden pour juguler la pandémie.
L'accord de tous les élus était nécessaire pour aller de l’avant avec la tenue de ce vote d'urgence.
Le scénario catastrophe avait aussi été évité à la fin de septembre, alors que les deux Chambres du Congrès avaient accepté de prolonger temporairement le budget jusqu'au 3 décembre.
Les départements, mais aussi une multitude d'organismes américains ainsi que les parcs nationaux auraient été touchés si la menace des sénateurs républicains avait été mise à exécution. Des centaines de milliers d'employés auraient été mis au chômage technique.
Le sénateur républicain Mike Lee, de l'État très conservateur de l'Utah, avait défendu sa décision. S'il faut choisir entre suspendre temporairement des activités non essentielles et rester les bras croisés devant l'obligation vaccinale, avait-il déclaré, je soutiendrai les travailleurs américains, chaque fois.
La présidente de la Chambre des représentants, la démocrate Nancy Pelosi, avait fustigé l'attitude des républicains. C'est tellement stupide que des gens opposés à la science, à la vaccination, disent qu'ils vont bloquer l'État fédéral à cause de ça, avait-elle tonné.