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Les Éleveurs de porcs du Québec dénoncent la réduction d’achats locaux par Olymel
Radio-Canada
Les Éleveurs de porcs du Québec digèrent mal la décision d'Olymel de réduire ses achats québécois de 15 000 porcs par semaine à compter du mois de mars prochain.
La décision survient au moment où ils sont toujours à gérer les surplus causés par la grève de quatre mois à l'usine d'Olymel à Vallée-Jonction et la pandémie, ce qui avait durement perturbé les activités des abattoirs un peu partout dans le monde.
Olymel a annoncé vendredi qu'elle cessera ses activités d'abattage à l'usine de Princeville au printemps prochain pour se consacrer entièrement à la découpe à cet endroit. Cette décision entraînera nécessairement une baisse de capacité d'abattage de l'entreprise, ce qui se traduira par une réduction de ses achats de 15 000 porcs par semaine en provenance du Québec et de 10 000 porcs par semaine en provenance de l'Ontario.
Les éleveurs québécois estiment qu'il s'agit d'un non-sens, surtout après que le gouvernement du Québec a investi 150 millions de dollars dans l'entreprise cette année. Ils affirment que les éleveurs québécois ne devraient pas faire les frais de la restructuration d'Olymel et que les porcs québécois devraient être priorisés.
Les consommateurs du Québec, ceux qui achètent notre viande, sont fiers d'acheter du porc du Québec élevé par des familles d'ici.
Olymel doit réitérer ses valeurs en tant que fleuron québécois. C'est tout le modèle d'affaires de la filière porcine qui peut être ébranlé. Ce sont encore une fois les entreprises porcines, qui font notre fierté et qui rayonnent par leur savoir-faire de renommée mondiale, qui en subiront les impacts, a-t-il ajouté.
Olymel justifie la fin des activités d'abattage à Princeville par le besoin de maintenir une production de coupes à valeur ajoutée, ce qu'elle ne pourrait faire sans réorienter le travail des employés de Princeville en raison d'un manque criant de main-d'œuvre.