Les élections américaines de mi-mandat influenceront aussi l’économie du Canada
Radio-Canada
Le résultat des élections américaines de mi-mandat aura aussi un effet sur l'économie canadienne, alors que démocrates et républicains s'opposent sur des enjeux touchant les relations internationales.
Par exemple : dès son arrivée en poste, le président démocrate Joe Biden avait mis la hache dans le projet d'oléoduc Keystone XL.
Maintenant, c'est la canalisation 5 d'Embridge traversant la frontière canado-américaine qui est devenue un symbole de l'état des relations entre les deux pays : économiquement vital, mais politiquement sensible.
Par exemple, la gouverneure démocrate du Michigan, Gretchen Whitmer, se bat devant les tribunaux depuis un an pour fermer le pipeline, craignant une catastrophe environnementale dans le détroit de Mackinac, le corridor écologiquement sensible où la canalisation 5 traverse les Grands Lacs.
Son adversaire républicain Tudor Dixon l'a attaquée à ce propos lors d'un débat télévisé le 25 octobre dernier.
Justin Trudeau, qui est l'environnementaliste le plus radical du monde entier, a invoqué un traité de 1977 pour dire à Gretchen Whitmer qu'elle ne peut pas fermer la canalisation 5, a-t-il fait valoir. La canalisation 5 n'a pas été fermée, mais ce n'est pas faute d'efforts de la part de Gretchen Whitmer.
Mais même la question des ressources naturelles a été éclipsée l'année dernière par la preuve que le protectionnisme américain est bel et bien toujours vivant. En effet, l'initiative originelle du président Biden pour encourager les Américains à acheter des véhicules électriques ne concernait que les voitures et camions fabriqués aux États-Unis.
Cette proposition, perçue par l'industrie et Ottawa comme une menace existentielle pour le secteur automobile canadien, a été remplacée en août par la Loi sur la réduction de l'inflation, avec des incitatifs pour l'achat de véhicules électriques qui incluent désormais le Canada et le Mexique.
Si un Congrès contrôlé par les républicains tentait d'annuler les mesures démocrates, les dépenses climatiques et énergétiques de 369 milliards de dollars de M. Biden sont probablement sûres, étant donné qu'une abrogation nécessiterait une signature présidentielle.