Le Yukon songe au nucléaire pour réduire ses émissions de gaz à effet de serre
Radio-Canada
Le gouvernement du Yukon lance une étude de faisabilité afin de déterminer si de petits réacteurs nucléaires modulaires sont une solution de rechange viable à d’autres sources d’électricité, comme les génératrices au diésel, afin de réduire ses émissions de gaz à effet de serre.
L’idée serait d’importer un petit réacteur modulaire au Yukon et de l’utiliser pour produire de l’électricité, explique le ministre territorial de l’Énergie, des Mines et des Ressources, John Streicker.
Des microréacteurs pourraient même être utilisés dans les communautés éloignées, s'il y a une demande, ajoute-t-il.
Les petits réacteurs modulaires (PRM) sont des réacteurs nucléaires de plus faible capacité que ceux que l’on retrouve dans les grandes centrales.
L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) les définit comme petits s’ils produisent moins de 300 MW, alors qu’un réacteur traditionnel produit environ trois fois plus d’énergie.
Leur côté modulaire vient de ce qu’ils sont assemblés en usine, puis transportés et installés à l'endroit où ils seront exploités.
Plusieurs provinces ont déjà signé une entente de développement de PRMpetit réacteur modulaires. L’Ontario et la Saskatchewan prévoient d’ailleurs mettre leurs premiers réacteurs de ce genre en service à compter de 2028 et de 2032, respectivement.
Le Yukon, de son côté, s’est engagé à suivre le développement de cette technologie et tente de déterminer s’il s’agit d’une source d’énergie viable pour l’aider à atteindre sa cible : la réduction de 45 % de ses émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030.
S’il reconnaît que le passage du Yukon au nucléaire est loin d’être fait, John Streicker croit que l’idée mérite tout de même d’être explorée. Nous devons considérer toutes les solutions possibles, soutient-il.