
Le voyage de tous les dangers
Radio-Canada
SEATTLE - Un sourire carnassier a déformé le visage de Brendan Gallagher avant même la fin de la question. L’attaquant savait très bien où le scribe, votre obligé, s’en allait avec ça.
Je me rappelle chaque année, chaque expérience vécue, a-t-il lancé lorsqu’on lui a demandé s’il se souvenait du voyage en Californie il y a quatre ans.
Il se souvient donc de l’automne 2017 et de Max Pacioretty longeant les murs dans les corridors, rongé par son titre de capitaine et son incapacité à marquer un but et à en expliquer les raisons. Il se souvient donc des déroutes de 5-1, 5-2 et 6-2, de Carey Price fracassant son bâton sur le poteau à Anaheim, de la fiche de 1-7-1 de son équipe au retour du périple et de la saison partie en spirale vers le bas à partir de ce moment-là.
Certaines défaites, plus cruelles que d’autres, plus significatives parce que plus lourdes de conséquences, restent longtemps en mémoire il faut croire.
Ça fait partie de l’apprentissage. Les voyages peuvent être bons ou aller dans l’autre direction comme on l’a déjà vu. Ce ne sera pas facile. On rencontrera de bonnes équipes dans des amphithéâtres où il est difficile de gagner, a ajouté Gallagher.
Et il en sait quelque chose. Depuis le début de la carrière de l’ailier droit, le Canadien a effectué six voyages en Californie. Aucun d’entre eux n’a été gagnant. L’équipe n’a jamais même atteint le seuil de ,500.
Au total, Montréal a présenté une fiche combinée de 3-13-2 contre les Sharks, les Kings et les Ducks dans leur domicile respectif depuis le début de la saison 2013-2014, lorsque la LNH a remodelé le calendrier et les confrontations.