Le village de Memramcook mise sur l’agrotourisme pour se développer
Radio-Canada
Le conseil municipal de Memramcook a voté à l’unanimité, mardi, pour que l’agrotourisme ait une place dans son plan rural. On désire ainsi envoyer « un message clair » aux entrepreneurs que le village veut se doter d’une stratégie pour développer ce modèle d’affaires.
Le maire Maxime Bourgeois reçoit des appels de personnes qui veulent emprunter cette voie.
Il y a des entrepreneurs qui m’ont appelé pour me dire qu’actuellement, ils n’œuvrent pas nécessairement dans le domaine de l’agrotourisme, mais ils veulent peut-être faire un pivot pour s’enligner avec la vision de la municipalité, indique-t-il.
Cette vision, c’est celle de veiller à conserver l’apparence pittoresque de la vallée de Memramcook, en plus de créer un mariage entre l’agriculture et les infrastructures touristiques existantes, comme les parcs municipaux, les terrains de golf et les sentiers qui décorent son paysage.
« On veut se développer à notre manière, et ça c’est pour préserver le caractère rural de notre communauté. Ce n'est pas pour attirer des grosses entreprises. »
L’agrotourisme est bien ancré dans les mœurs des Petits Fruits du Pré-d’en-Haut, à Memramcook. Voilà bientôt 20 ans que la ferme, qui couvre aujourd’hui un territoire d’une centaine d’hectares, accueille des visiteurs pour leur faire découvrir ses produits.
Madeleine Céré, l’une des propriétaires, en est convaincue : l’agrotourisme, c’est bon pour tout le monde.
Quand le verger Belliveau était ouvert l’été, ses opérateurs lui disaient : Quand vous ouvrez, on a plus de monde qui vient, se remémore-t-elle. Pourquoi? Parce qu’une fois rendus ici, les gens vont se dire : "Ah! Je vais aller au verger pour m'acheter une bouteille de vin”, donne-t-elle en exemple.
Mme Céré ne craint pas la compétition, bien au contraire. Dans une province qui compte trop peu de fermes, il y a de la place, accorde-t-elle.