Le vent tourne au football féminin, les Canadiennes en font les frais
Radio-Canada
Écartées du podium au mondial de football féminin, à mille lieues de l’objectif fixé, les Canadiennes peinent encore à croire au résultat obtenu à Vantaa. Elles rêvaient d’or, mais ont quitté la Finlande sans médaille au cou, une première.
Une poignée de jours après avoir perdu en finale de consolation contre les Finlandaises, la défaite est toujours douloureuse au sein de l'équipe canadienne, qui avait auparavant plié l’échine dans le carré d’as devant les Britanniques.
Dans les deux cas, des poussées offensives adverses orchestrées tard au quatrième quart ont sonné le glas des triples vice-championnes du monde sortantes, rendant ces revers encore plus pénibles à accepter.
La Grande-Bretagne a d’abord porté le coup de grâce au Canada en marquant un touché avec seulement deux secondes à jouer à la demi-finale, puis la Finlande a gagné le bronze grâce à un botté de placement réussi avec 1 min 11 s à écouler au cadran. Crève-cœur, vous dites?
C’est difficile à avaler. D’un point de vue personnel, c’est la chose la plus difficile que j’ai vécue. Au final, c’est un deuil qui est à faire. On n’en a pas vraiment parlé ensemble dans l’équipe, on l’a de travers dans la gorge, et ce sera pour un long moment, explique la secondeuse Ophélia Poisson-Vecchio.
« Ç’a été un choc pour tout le monde, la première défaite, et encore plus la deuxième. On focalise surtout sur le résultat final, sans analyser le match, mais sommes-nous vraiment perdantes? Je commence à réaliser que le résultat n’est pas à l’image des matchs qu’on a joués. On n'a pas beaucoup à se reprocher, j’essaie d’être positive. »
Exceptionnellement, le récent mondial s’est amorcé avec un duel à élimination directe lors de l’étape des quarts de finale, sans phase de groupe, étant donné que le format est passé de six à huit formations en lice. Elles n’avaient donc pas droit à l’erreur, car un revers signifiait que le titre était inaccessible.
Par le passé, les trois premiers tournois du Championnat du monde (2010, 2013, 2017) s’étaient conclus par un choc opposant les ténors nord-américains. Les États-Unis ont cependant chaque fois eu un avantage net sur le Canada : 66-0, 64-0 et 41-16.
Classée 2e tête de série à Vantaa, derrière ses grandes rivales du sud de la frontière, l’équipe canadienne avait plus que jamais des aspirations dorées cette année, aux dires de l’ensemble de l'organisation.