Le variant Omicron semble se propager plus vite que le variant Delta, selon l’OMS
Radio-Canada
Le variant Omicron du coronavirus responsable de la COVID-19 se propagerait plus vite que le variant Delta, provoquerait des symptômes moins aigus et rendrait les vaccins moins efficaces, a indiqué dimanche l'Organisation mondiale de la santé (OMS), qui a souligné que les données restent très parcellaires.
Selon l'Organisation mondiale de la santéOMS, le variant Omicron semble se propager plus vite que le variant Delta qui, pour l'heure, est encore responsable de l'essentiel des infections dans le monde. Cette diffusion plus rapide est constatée non seulement en Afrique du Sud, où Delta était moins prévalent, mais également au Royaume-Uni, où ce variant domine.
L'Organisation mondiale de la santéOMS ne sait pas pour le moment, faute de données suffisantes, si ce taux de diffusion élevé dans des populations à forte immunité provient du fait qu'Omicron échappe à l'immunité, profite d'une transmissibilité plus élevée inhérente, ou s'il s'agit d'une combinaison des deux.
« Il est probable qu'Omicron supplante Delta là où il y a de la transmission communautaire. »
Les données ne sont pas encore suffisantes non plus pour établir le degré de gravité de la maladie provoquée par Omicron, même si, pour l'heure, les symptômes paraissent légers ou modérés aussi bien en Afrique australe, où il a été détecté, qu'en Europe.
Omicron est désormais présent dans 63 pays, a expliqué l'organisation dans une mise au point technique qui confirme les déclarations de ses responsables ces derniers jours.
Quant aux vaccins anti-COVID, le peu de données disponibles ainsi que le profil génétique d'Omicron laissent soupçonner une diminution de l'efficacité en ce qui concerne la protection contre l'infection et la transmission.
Pour leur part, les laboratoires Pfizer et BioNTech, qui ont mis au point le vaccin Cominarty, un des plus efficaces contre la COVID-19 jusqu'à présent, ont assuré en fin de semaine dernière qu'il était toujours efficace après trois doses contre Omicron.
La plupart des pays qui en ont les moyens encouragent déjà leurs populations à se faire administrer une dose de rappel. C'est particulièrement le cas en Europe, aux prises avec une nouvelle déferlante d'infections, provoquée par Delta, à la suite de l'abandon prématuré des restrictions sanitaires ainsi qu'en raison de taux de vaccination parfois insuffisants.