Le tueur en série présumé de Winnipeg aurait menacé de mort d’anciennes conjointes
Radio-Canada
Le tueur en série présumé Jeremy Skibicki a menacé de tuer deux anciennes compagnes au cours des sept dernières années, selon des documents judiciaires.
En juin 2015, l'homme de Winnipeg, désormais accusé de meurtre au premier degré de quatre femmes autochtones, a été reconnu coupable d'avoir agressé sa conjointe. Après avoir passé environ deux mois en prison, il s'est vu imposer deux ans de liberté surveillée.
Selon des documents judiciaires, il a saisi sa conjointe enceinte par les cheveux et lui a assené plusieurs coups de poing au visage, puis il a tenté de l'étrangler. Il lui a ensuite dit qu'il la tuerait si elle appelait la police.
La femme a demandé une ordonnance de protection la même année, mais celle-ci a été refusée pour des motifs obscurs. Dans sa demande, elle disait qu'elle craignait qu'il ne s'arrête pas avant [qu'elle soit] morte.
Les conditions de probation de Jeremy Skibicki exigeaient cependant qu'il reste éloigné et qu'il n'entre pas en contact avec elle pendant deux ans.
Quatre ans plus tard, une autre femme, son ex-épouse, a réussi à obtenir une ordonnance de protection contre lui, alléguant dans sa demande et lors de l'audience qui avait suivi qu'elle avait subi plusieurs agressions de sa part et qu'il avait menacé de la tuer.
Il a suggéré qu'il me tuerait ou que d'autres membres de gangs m'enlèveraient et me tortureraient. Il m'a dit qu'il me mettrait dans un sac à ordures, a-t-elle écrit dans sa demande d'ordonnance de protection.
Il y a également eu un arrêt des procédures judiciaires pour une accusation d'agression contre Jeremy Skibicki. La mère de son ex-femme affirme que c'était pour avoir attaqué sa fille, qui est Métisse, en janvier 2021.
CBC/Radio-Canada ne donne pas le nom des femmes parce qu'elles sont victimes de maltraitances. Toutes deux se définissent comme Autochtones.