
Le tricot en groupe, une tendance qui est là pour de bon
Radio-Canada
Le tricot est revenu à la mode, il y a quelques années, parmi des jeunes qui ont découvert un moyen de créer et de porter des vêtements uniques. Et, si des sceptiques y voyaient une tendance passagère, le nombre croissant d'adeptes de groupes de tricot prouve que l'attrait pour ce loisir persiste et permet même de créer un esprit communautaire.
Deux fois par mois, Danièle Poudenx anime gratuitement un atelier de tricot (Nouvelle fenêtre) au Centre culturel francophone de Vancouver (CCFV).
Un mardi soir d'automne, Pauline, Nigel, Mai et Marie-Claude s'apprêtent à passer deux heures ensemble pour s'échanger des techniques et des conseils, mais surtout pour faire du tricot et de la broderie dans une ambiance conviviale.
Ça me permet de rencontrer du monde et puis d’essayer de transmettre ce que j’ai appris moi aussi.
Tous les participants sont d'âges et d’horizons différents, et ont des motivations différentes. Je viens aussi pour rencontrer des nouvelles personnes que je ne rencontrerais pas normalement , souligne par exemple Marie-Claude.
Pauline fréquente le groupe de tricot parce qu'elle veut briser ses habitudes de consommation et apprendre à fabriquer des choses elle-même.
Il y a une satisfaction. J’ai fait ma première écharpe ici, je l’ai portée tout l’hiver (...) Cet objet ou cette chose qu’on fabrique nous-mêmes, on les voit différemment de quelque chose qu’on a acheté.
Paula Lindner, propriétaire du magasin de laines Baaad Anna’s, croit que l'engouement pour le tricot a même augmenté depuis le début de la pandémie.
Nous voyons un intérêt grandissant pour les travaux d'aiguille depuis 8 à 10 ans, mais, avec la crise de la COVID, encore plus de gens s’y sont mis ces deux dernières années , affirme-t-elle.