
Le tribunal intervient d’urgence contre trois influenceurs québécois de la finance
Le Journal de Montréal
Craignant que ne s’évaporent les placements de centaines d’«investisseurs vulnérables», le tribunal vient de prendre des mesures d’urgence afin de limiter les actions d’un trio d’influenceurs québécois actifs sur les réseaux sociaux et agissant pour le compte de MavieLab et trois de ses sociétés partenaires.
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Dans une décision prononcée la semaine dernière, le Tribunal administratif des marchés financiers (TMF) a donné son aval à une requête des procureurs de l’Autorité des marchés financiers (AMF) qui réclamait l’émission urgente d’ordonnances d’interdiction à leur endroit, assortie d’une batterie de mesures visant à restaurer rapidement le respect des lois.
Dans cette affaire, qui fait toujours l’objet d’une enquête, les dénommés Nick Lemay, de Boischatel, Stéphane Plante, de Québec, et Nathalie Mercier, de Salaberry-de-Valleyfield, se présentent à titre de «network marketers» pour le compte de la société MavieLab Ltd, une société enregistrée dans les îles Vierges britanniques.
Cette dernière (Mavielab) prétend être une agence marketing au service de partenaires (dont Ultron Technologies, Lottoday et FlipMe) pour promouvoir leurs produits d’investissements auprès d’investisseurs amateurs, au moyen de son site Internet et de ses représentants.
La preuve obtenue par l’AMF tendrait à démontrer que les représentants Lemay, Plante et Mercier organisent hebdomadairement, sous la bannière de MavieLab, des rencontres virtuelles durant lesquelles ils solliciteraient de manière «active et persistante» des investisseurs afin de les amener à souscrire à des contrats sur cryptoactifs.