
Le tribunal autorise un recours collectif contre les Sœurs grises de Montréal
Radio-Canada
Une action collective intentée contre les Sœurs de la Charité de Montréal – aussi appelées « Sœurs grises » – pour des agressions qui auraient été commises contre des enfants pendant près de 50 ans vient d'être autorisée par la Cour supérieure du Québec.
Cette décision de la juge Suzanne Courchesne, rendue le 7 mars, fait suite à la demande de recours collectif déposée par le cabinet Quessy Henry St-Hilaire en juillet 2020, puis modifiée par la suite.
Les faits reprochés se seraient déroulés entre 1925 et 1973 à la Crèche d'Youville, à l'École Notre-Dame de Liesse et à l'Orphelinat catholique de Montréal.
Selon la poursuite, des préposés laïcs, des religieuses et d'autres personnes ayant œuvré dans ces trois établissements auraient perpétré des abus physiques, sexuels et psychologiques sur les enfants qui les fréquentaient.
Pierre avait six ans lorsqu'il a été agressé pour la première fois à l'Orphelinat catholique de Montréal dans les années 60, des événements qui l'ont marqué au fer rouge.
Il y avait une sœur que venait me chercher, on ne me disait aucun mot, et il y avait un espèce de missionnaire, raconte-t-il. La sœur fermait la porte. Et elle me laissait avec cet homme, que je ne connaissais ni d'Ève ni d'Adam.
Juste le voir, il me faisait peur, se rappelle Pierre. Et lui, le tabarnouche, il me prenait et il m'asseyait sur lui. Et là, je sentais bien que le bonhomme [...] était en érection.
D'autres enfants ont vécu des événements similaires, selon lui. Imaginez-vous tout le monde qui a souffert, combien de vies ont été maganées [sic] pour absolument rien, dit-il.
La compensation exigée dans le cadre de cette action collective n'a pas encore été chiffrée.