Le torchon brûle chez Rogers
TVA Nouvelles
Un an après avoir voulu mettre la main sur Cogeco pour 11,1 milliards $, Rogers fait face à une chicane de pouvoir au sein de sa haute direction. Une saga qui divise également des membres de la richissime famille Rogers.
Ces dernières semaines, la tension a grimpé d’un cran entre le fils du fondateur de Rogers Communication, Edward Rogers, et certains membres du conseil d’administration de la société canadienne.
Ce conflit a même coûté, jeudi, à M. Rogers son siège de président du conseil d’administration. Il a été évincé à la suite d’un vote du conseil, qui compte également trois autres membres de la famille Rogers.
Il continuera d’y siéger à titre d’administrateur. C’est John A. MacDonald, membre du conseil depuis 2012, qui a été désigné pour assurer la relève.
Dans un communiqué publié jeudi, le nouveau patron a concédé que le fournisseur de services sans fil traversait « une période difficile ».
Cette tourmente éclate au moment même où Rogers tente de compléter l’acquisition de Shaw pour 26 milliards $.
Selon différents médias, cette saga a commencé alors que M. Rogers aurait tenté discrètement de mettre sur pied un plan pour restructurer la direction.
Le Globe and Mail rapporte qu’il souhaitait notamment remercier le président et chef de la direction, Joe Natale, ainsi que neuf cadres supérieurs.
M. Rogers aurait voulu que l’ex-directeur financier de la société, Tony Staffieri, prenne la place de M. Natale, qui aurait eu vent de ce changement. Il aurait alors convoqué une réunion d’urgence avec des administrateurs.