Le ton monde d’un cran entre Cime Aventures et la ZEC de la rivière Bonaventure
Radio-Canada
Quelques jours seulement après la fin des audiences dans le litige opposant Cime Aventures et Québec, l’Association des pêcheurs sportifs de la Bonaventure (APSB), qui gère la ZEC de la rivière Bonaventure, expulse Cime Aventures et ses principaux représentants.
Une semaine jour pour jour après la mise en délibéré du litige par le juge de la Cour supérieure Alexander Pless, la directrice de l’entreprise récréotouristique, Élodie Brideau, recevait une missive de l’APSB, dont Radio-Canada a obtenu copie.
Votre nom a été rayé de la liste de nos membres, peut-on notamment y lire. L’Association y explique se prévaloir des dispositions de son règlement pour exclure l’entreprise. Elle retourne à la gestionnaire, du même souffle, un chèque remboursant sa carte de membre.
« Le [conseil d’administration], de façon unanime, est d’avis que les agissements de l’entreprise Cime Aventures et de sa direction (spécialement depuis le printemps 2021) sont incompatibles avec nos objectifs et nous démontrent clairement que vous n’êtes pas ''intéressé à promouvoir les objectifs de l’APSB''. »
Élodie Brideau affirme que les autres membres de la direction, en plus des actionnaires de Cime Aventures, ont aussi reçu un avis d’exclusion. C'est le cas aussi de son conjoint, qui œuvre comme formateur au sein de l’équipe, et de son père qui a fondé la compagnie en 1989.
Je pense que c’est évident qu’on ne nous voulait pas à l’AGA, lance Élodie Brideau, qui note que les expulsions sont justement survenues peu avant l’assemblée générale annuelle, qui avait lieu mardi soir.
Dans une première entrevue accordée à Radio-Canada depuis la judiciarisation du litige, qui oppose son entreprise au provincial, la gestionnaire plaide qu’aucune des personnes exclues n’a enfreint la règlementation du regroupement de pêcheurs.
Elle martèle que son entreprise n’est pas délinquante et qu’il est faux de prétendre que l’entreprise ne partage pas les objectifs du regroupement de pêcheurs.
La femme d'affaires ne s'explique pas qu'on puisse considérer que son entreprise n'est pas intéressée par la préservation de la faune, l’accessibilité des usagers ou par une gouvernance démocratique.