
Le TIFF accorde une place de choix aux femmes
Radio-Canada
Le Festival international du film de Toronto (TIFF) tire à sa fin et, cette année encore, l’événement a réservé une place d’honneur aux femmes, tant derrière que devant la caméra.
Le TIFFFestival international du film de Toronto a toujours voulu favoriser la diversité et mettre en valeur le travail des femmes dans l’industrie cinématographique, particulièrement depuis le lancement de sa campagne Share Her Journey, en 2017. La programmation de cette année ne fait pas exception, mais le choix des films n’est pas une question de nombre, mais de pertinence.
Pour moi, c’est toujours la qualité des films aussi. Ça c’est incroyablement important pour voir que nous, les femmes, on fait des films qui sont aussi bien et même mieux. Donc ce n’est pas juste la question de combien, mais c’est toujours la qualité des films.
Bien sûr les cinéphiles attendaient The Power of the Dog, le film de Jane Campion, un western situé dans les années 1920, adapté du roman culte de Thomas Savage, qui prouve que ce genre n’est pas réservé aux hommes.
Coïncidence qui n’en est pas tout à fait une : le film de la même réalisatrice, La leçon de piano, première Palme d’or féminine de l’histoire du Festival de Cannes, avait été projeté au TIFF Festival international du film de Torontoen 1993. Vingt-huit ans plus tard, le festival présente Titane, le film de Julia Ducournau, deuxième Palme d’or féminine de l’histoire de Cannes.
D’autres réalisatrices francophones ont laissé leur marque sur le TIFF Festival international du film de Torontode cette année. Céline Sciamma a notamment présenté Petite maman, tandis que Mia Hansen-Love avec son film Bergman’s Island, Eva Husson avec Mothering Sunday, Mélanie Laurent avec leBal des folles ou encore la réalisatrice Anisia Uzeimana qui a coréalisé la décoiffante comédie musicale Neptune Frost venue du continent africain ont répondu présent au festival.
Le Festival offre aussi une plateforme à la relève. On a pu découvrir les premiers longs métrages de réalisatrices comme, entre autres, l’Américaine Justine Bateman, la Libanaise Mounia Akl, la Coréenne Hong Sung-eun, la Britannique Camille Griffin, la Torontoise Shasha Nakai. Les jeunes réalisatrices autochtones Danis Goulet et Rhayne Vermette qui marchent dans les pas de la grande Alanis Obomsawin ont également laissé leur marque.