Le temps des framboises : faire tomber les « murs invisibles » de la campagne
Radio-Canada
Le réalisateur Philippe Falardeau sort de la ville pour sa toute première série télé, Le temps des framboises, qui débutera en avril sur Club Illico. Flirtant avec l’humour comme avec le drame, l'oeuvre télévisuelle explore le fossé qui sépare les gens habitant en campagne des travailleurs et travailleuses venus de l’étranger.
La série relate les mésaventures d’Élizabeth, une veuve qui hérite d’une exploitation agricole bien malgré elle. La protagoniste est rapidement plongée dans une petite tempête, alors qu’elle doit jongler avec une belle-famille envahissante, des employés saisonniers sud-américains qu’elle connaît peu, et ses deux fils.
Ce qui nous intéresse, c’est d’explorer les murs invisibles qui existent entre des gens qui se côtoient depuis des années, mais qui ne se fréquentent pas. Et la lente chute de ces murs invisibles, explique Philippe Falardeau.
Il raconte que l’idée de réaliser une série ou un long métrage à propos de ce clivage lui est venue au milieu des années 2000, alors qu’il tournait Congorama.
« Ça m’avait toujours étonné ce paysage-là, ces gens-là qui nous côtoyaient, qui ramassaient nos fruits et nos légumes, mais qu’on ne connaissait pas. »
L’idée a toutefois pris une quinzaine d'années à germer dans la tête du cinéaste. Après avoir été approché par le studio Trio orange, il a finalement décidé de tenter sa chance.
Philippe Falardeau a rapidement convaincu la comédienne Florence Longpré, qui a créé la série M’entends-tu?, d’embarquer avec lui dans le projet à titre d’autrice.
Ce que j’aimais chez Florence, c’est son maniement du verbe et sa capacité de faire exulter le drame en même temps que l’humour, et non successivement, explique le réalisateur.
Philippe Falardeau, qui confie aussi être un auteur plutôt lent, s’est aussi entouré de Suzie Bouchard, qui signe notamment les textes de la série L’oeil du cyclone.