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Le taux de participation chute à Toronto pour une deuxième élection municipale de suite
Radio-Canada
Selon les résultats préliminaires de la Ville, environ 30 % des électeurs se sont rendus aux urnes pour l’élection municipale torontoise, une diminution marquée par rapport aux taux de participation des deux élections précédentes.
Ce taux est une estimation non officielle provenant des résultats préliminaires de la Ville de Toronto. Selon ceux-ci, un peu plus de 550 000 votes pour la mairie ont été comptabilisés, alors qu'il y avait 1,89 million d’électeurs admissibles.
Par courriel, un porte-parole de la Ville explique que le taux de participation officiel sera révélé d’ici la fin du mois de novembre.
Lors de son discours de victoire lundi soir, le maire John Tory s’est dit enchanté de recevoir un troisième mandat fort de la part des Torontois. Même s'il a reçu à peu près la même proportion des voix que lors des élections municipales de 2018, M. Tory a reçu environ 140 000 votes de moins qu’il y a quatre ans, toujours selon les résultats préliminaires.
Le taux de participation avait alors été de 41 %. En 2014, 54 % des électeurs s’étaient rendus aux urnes à l’occasion d’une lutte serrée entre trois candidats à la mairie de la Ville Reine.
Si tu ne votes pas, tu ne comptes pas, martèle Duff Conacher, le cofondateur de l’organisme Démocratie en surveillance. Il explique que le pouvoir des politiciens découle du suffrage lors des élections et qu’en ce sens, ils ont le luxe de ne pas se préoccuper de l’opinion de ceux qui ne votent pas.
Malgré tout, il estime que les électeurs ne peuvent être tenus responsables du faible taux de participation. Lorsque tu accuses les électeurs, tu accuses les victimes, dit-il.
Selon M. Conacher, les politiciens sont responsables des certaines pratiques opaques et immorales qui aliènent une partie des électeurs.
Il soutient que la solution à cette baisse de l’engagement passe par des réformes politiques, mais aussi par l’éducation. Nous avons besoin de sensibilisation à la vie politique pour que les gens comprennent à quel point les conseils municipaux sont responsables de dossiers qui ont des répercussions sur leur vie courante, soutient-il.