Le taux de décès liés à la COVID-19 est moins important dans le Nord
Radio-Canada
Après deux ans de pandémie, le taux de mortalité liée à la COVID-19 dans les trois territoires demeure moins élevé que la plupart des provinces, selon des données épidémiologiques du gouvernement du Canada.
Seules les provinces de l'Atlantique ont un taux de décès comparable aux trois territoires. En date du 11 mars, le Canada, dans son ensemble, a un taux de mortalité de 97 pour 100 000 habitants, souligne le gouvernement. (Nouvelle fenêtre)
Le Nunavut, avec 13 décès pour 100 000 habitants, détient le deuxième plus bas taux de mortalité au pays, juste derrière l'Île-du-Prince-Édouard.
Le médecin hygiéniste en chef du Nunavut, Michael Patterson, rappelle que la population du Nunavut est plus jeune et que le coronavirus n'est apparu que plus tard. Nous n'avons ressenti la force entière de l’épidémie que 11 mois après que les vaccins ont été rendus disponibles. Ce délai nous a permis d’atténuer l’impact de la pandémie, jusqu’à présent.
Également, dit le Dr Patterson, lorsque l’on compare différentes provinces et différents territoires, il faut prendre en compte les moyennes d’âge, surtout pour une maladie comme la COVID-19 : Nous savons que plus une personne prend de l’âge et plus elle se retrouve plus à risque.
Au Nunavut, les chiffres bruts de personnes décédées à cause de la COVID-19 ne sont pas assez importants pour établir des tendances statistiques, explique Michael Patterson. Cependant, il souligne qu’aucune des personnes décédées n’avait été pleinement vaccinée.
Les Territoires du Nord-Ouest (44 décès pour 100 000 habitants) et le Yukon (54 décès pour 100 000 habitants) ont des taux supérieurs aux provinces de l'Atlantique, mais inférieurs à ceux des autres provinces.
La majorité des personnes décédées étaient des adultes plus âgés, même si certains étaient en âge de travailler , dit Catherine Elliott, la médecin hygiéniste en chef par intérim du Yukon. Elle souligne que la plupart de ce personnes n’étaient pas vaccinées ou partiellement vaccinées.
Le Yukon n’a pas encore rendu publics les renseignements démographiques des personnes décédées, qui donneraient par exemple leur âge, leur genre ou leur lieu de résidence. La Dre Elliot précise que le gouvernement travaille dessus et qu’il partagera cette information à terme.