
Le Témiscamingue agricole est un secret bien gardé
Radio-Canada
Voisin de l’Ontario, plus près de Toronto que de Montréal, le Témiscamingue renferme le plus grand réservoir de terres agricoles du Québec, des terres de grande réputation. C’est autour du lac Témiscamingue que se trouvent les meilleures terres. Des fermes bien organisées sur des terres fertiles, pourtant les moins chères du Québec.
Deux raisons principales expliquent la renommée des cultures de la région : le climat et la texture du sol.
Les températures de jour sont proches de celles d’Ottawa. Et les nuits sont plutôt froides. Après le coucher du soleil, le mercure peut descendre de 10 à 15 degrés. Ce sont des conditions idéales pour les céréales à paille, particulièrement le blé.
Le producteur laitier Michel Robert, de Saint-Eugène-de-Guigue, cultive 800 hectares de terre agricole. En partie pour le foin de son troupeau, mais surtout pour les grains. Le soya et le canola sont vendus pour la nourriture animale. Et la caméline, l’orge et le blé pour la consommation humaine.
« La région du Témiscamingue, c’est une région qui a un grand potentiel pour faire des grains de grande qualité. »
Michel Robert produit des grains de spécialité. L’orge est destinée à faire de la bière et est vendue à une grande brasserie de Montréal. Et le blé est réservé à une meunerie de Saint-Polycarpe au sud-ouest de Montréal (les Moulins de Soulanges) qui exige un blé produit sans pesticides.
Une cinquantaine de producteurs de blé du Témiscamingue livrent leurs grains au centre régional situé à Lorrainville. Michel Robert a voulu acheter ce centre abandonné pour donner une force aux agriculteurs de sa région. Ici, on fait l’analyse et la sélection des lots de blé destinés à faire de la farine pour le pain. Les lots uniformisés sont ensuite expédiés vers le sud.
Les grains de spécialité sont des cultures qui exigent un plus grand suivi aux champs de la part des producteurs, mais qui le leur rendent bien.
« De façon générale, le blé du Témiscamingue est considéré comme un blé qui corrige les blés d’autres régions du Québec. »