Le télétravail pendant la pandémie met de l’avant le droit à la déconnexion
Radio-Canada
Le télétravail, devenu la norme depuis le début de la pandémie, réduit la frontière entre la vie personnelle et professionnelle. À l'instar de certains pays, des provinces canadiennes songent à implanter le droit à la déconnexion.
C’est très rare que le téléphone de Danish Yusuf sonne pendant sa routine matinale. Il n’a également presque jamais de rencontre de prévue avec ses employés.
Et l’absence d'interruptions tôt le matin n’est pas un accident, selon le directeur de la compagnie d'assurance Zensurance.
Il y a plusieurs années, M. Yusuf a demandé à son personnel de ne pas planifier de réunions ni d’envoyer de messages ou courriels tôt le matin ou après 17 h, pour les encourager à profiter de leurs vies personnelles.
J’ai une fille de trois ans et demi. Personne ne va planifier une rencontre avec moi entre 8 h et 9 h, parce que c’est à ce moment-là que je lui donne son petit déjeuner et que je la dépose à la garderie, explique-t-il.
Mon équipe le sait et c’est quelque chose que mes employés apprécient, ajoute M. Yusuf.
Sa politique a pris une nouvelle importance, alors que les limites entre le travail et la vie personnelle se sont brouillées encore plus pendant la pandémie.
Les Canadiens qui travaillent à la maison en raison de la pandémie doivent concilier les besoins de leur patron et leurs obligations familiales de plus en plus souvent.
S’éloigner du téléphone ou de l’ordinateur peut s’avérer difficile, puisque plusieurs ne se déplacent plus pour aller au bureau et que les cas de COVID-19 sont encore une fois à la hausse.