Le système de vote par pondération fait de nouveau jaser aux CUPR
Radio-Canada
S’il y a un sujet qui soulève toujours les passions à coup sûr à la table des Comtés unis de Prescott et Russell (CUPR), c’est bien le vote par pondération. La réunion plénière tenue par les maires mercredi matin n’a pas fait exception à la règle.
La valeur du vote de chacun des huit maires de la région est déterminée par le nombre d’électeurs que celui-ci représente.
La municipalité des Comtés unis de Prescott et RussellCUPR ayant la plus grande population, la Cité de Clarence-Rockland, compte actuellement sept voix, alors que les moins populeuses, comme le Canton de Hawkesbury-Est, en possèdent qu’un seul.
Lors d’un vote enregistré, le poids des maires de l’ouest, où la croissance démographique connaît une hausse importante depuis plusieurs années, pèse très lourd dans la balance.
Selon les données du recensement 2021 publiées par Statistiques Canada, les populations des municipalités de Russell, de Casselman et de la Cité de Clarence-Rockland ont connu, entre 2016 et 2021, des croissances de 18,6%, 11,6% et 8,1% respectivement.
Je crois que le vote par pondération est le mécanisme le plus équitable. Avec tout le respect que je dois à mon collègue de Casselman, je ne crois pas que mon vote devrait avoir le même poids que le sien, pense le maire de la Cité de Clarence-Rockland, Mario Zanth.
En présumant que la croissance de la population se poursuive au même rythme dans l’ouest des Comtés unis de Prescott et RussellCUPR au cours des prochaines années, le maire de Russell, Pierre Leroux, indique à juste titre que sa Municipalité et la Cité de Clarence-Rockland pourraient bientôt se retrouver avec tout près de 50 % des votes.
Avec le mécanisme actuel, une municipalité obtient une voix supplémentaire pour chaque tranche de 3 000 d’électeurs inscrits.
Pour [s’attaquer] à l’inquiétude que les deux plus grosses municipalités contrôlent tout, […] on pourrait faire un ajustement au [règlement] […] en exigeant le vote [d’au moins] trois maires [pour trancher une question], propose Pierre Leroux.