Le système d’ambulance s’améliore en N.-É., mais pas assez vite pour certains
Radio-Canada
Les responsables du système de santé et des services d'ambulance de la Nouvelle-Écosse affirment que de récents changements augmentent l'efficacité, mais le syndicat des ambulanciers paramédicaux et les politiciens de l'opposition s'inquiètent encore des conditions de travail.
Le temps nécessaire aux ambulanciers paramédicaux pour transférer un patient aux soins du personnel du service des urgences après son arrivée à l'hôpital s'améliore, selon le rapport présenté aux députés du comité législatif de la santé.
La moyenne provinciale cette semaine est de 75 minutes, toujours bien au-dessus de l'objectif de 30 minutes.
Jeannine Legassé, la sous-ministre de la Santé, est convaincue que les nouvelles mesures implantées, notamment un centre de commandement qui supervise la disponibilité des lits d'hôpitaux dans toute la province, ainsi que des efforts de recrutement et de maintien en poste des infirmières, vont faire une différence
Charbel Daniel, directeur général des opérations du fournisseur de services ambulanciers Emergency Medical Care Inc., pense aussi qu'il faudra du temps au public pour voir les avantages du déplacement des patients stables par avion ou par véhicules de transfert hospitalier non urgents. Mais il est convaincu qu'ils vont dans la bonne direction.
Les ambulances n'effectueront que des transferts critiques et urgents et tous les autres transferts prévus peuvent être effectués par une ressource distincte, indique-t-il.
Environ 70 % des appels reçus ne sont pas suffisamment graves pour nécessiter une ambulance, ajoute Charbel Daniel, et les centres d'appels doivent déterminer la réponse la plus appropriée. Ça pourrait signifier envoyer une équipe de soins pour soigner quelqu'un à son domicile plutôt que de le transporter aux urgences.
Mais les députés de l'opposition sont moins confiants quant aux changements, parce qu'ils ne voient pas encore de résultats.
Le chef libéral Zach Churchill note que les temps d'attente pour remettre les patients au personnel hospitalier ont augmenté dans toute la province au cours des deux dernières années.