Le syndicat des joueurs de la NFL modifie le protocole de commotion
Radio-Canada
Le syndicat des joueurs de football américain (NFLPA) a annoncé vendredi avoir adopté des changements dans les règles du protocole relatif aux commotions cérébrales, espérant qu'ils puissent être applicables immédiatement, la NFL s'y montrant favorable sans toutefois s'engager sur un calendrier.
La modification essentielle concerne le facteur d'instabilité motrice globale, qui peut être un signe de commotion.
Si après un choc un joueur en est atteint, il lui sera dorénavant interdit de revenir dans un match, quelle qu'en soit la raison.
Jusqu'à présent, un joueur ne pouvait pas reprendre la rencontre seulement si le médecin de l'équipe, en concertation avec un expert indépendant en neurotraumatologie, déterminait que l'instabilité en question était d'origine neurologique. Ce qui laissait une échappatoire pour revenir, si une blessure d'une autre nature était constatée.
C'est ce qui s'était produit avec le quart-arrière des Dolphins Tua Tagovailoa, victime le 25 septembre d'un plaquage violent par un défenseur des Bills de Buffalo. Il s'était relevé, mais avait eu du mal à rester debout.
Conduit au vestiaire, il s'était soumis au protocole commotion cérébrale, réalisé par un médecin de son équipe avec un de ces experts, qui avaient établi que son instabilité motrice résultait d'une blessure au dos et non à la tête.
Il était revenu sur le terrain et avait même guidé son équipe à la victoire. Mais quatre jours plus tard, il avait subi un autre choc face aux Bengals de Cincinnati, après lequel il ne s'était pas relevé. Il avait dû être conduit à l'hôpital, où une commotion cérébrale avait bien été diagnostiquée.
Il n'a pas été autorisé depuis à rejouer.
Cette succession d'incidents à conduit la NFL et le syndicat des joueurs à enquêter pour savoir si le protocole avait bien été respecté, lors du premier match contre Buffalo, qu'il avait donc pu terminer.