Le syndicat des chauffeurs d’autobus de la STTR demande la démission de Pierre Montreuil
Radio-Canada
Le syndicat qui représente les chauffeurs d’autobus de la Société de transport de Trois-Rivières (STTR) s’indigne que l’entreprise Bell Horizon a décroché le contrat de service de navettes électriques pour accéder à l’île Saint-Quentin.
Mario Fontaine, conseiller syndical du Syndicat canadien de la fonction publique, demande ni plus ni moins le retrait du conseil d’administration de la Société de transport de Trois-RivièresSTTR du conseiller Pierre Montreuil et la fin du contrat de service de l’entreprise Bell Horizon. Il affirme que la Société de transport de Trois-RivièresSTTR a le personnel et les autobus nécessaires pour desservir l’île Saint-Quentin dans ce contexte.
On se pose des questions sur M. Montreuil, qui est vice-président de la Société de transport de Trois-RivièresSTTR et président de l’île Saint-Quentin. Quand on nous dit dans le journal qu’on n’est pas capables de s’entendre avec la Société de transport de Trois-RivièresSTTR, il est en train de nous dire qu’il n’est pas capable de s’entendre avec lui-même. Est-ce qu’il va défendre les intérêts de la Société de transport de Trois-RivièresSTTR?, se demande M. Fontaine.
Ce dernier indique qu’en vertu de la Loi sur les sociétés de transport en commun qui interdit à qui que ce soit de donner un service à l’intérieur de Trois-Rivières. Ça appartient à la Société de transport de Trois-RivièresSTTR, précise-t-il.
La Loi prévoit que la Commission [des transports] ne peut délivrer un permis de transport par autobus ou par minibus autorisant l’exploitation d’un service de transport sur tout ou partie du territoire d’une société, ni modifier tel permis, sans en avoir avisé la société. La société dispose d’un délai de 30 jours pour intervenir. Dans le présent cas, la société est la Société de transport de Trois-RivièresSTTR.
Mario Fontaine admet que le service de navettes lancé le 9 janvier dernier n’a pas vraiment d'impacts sur les membres de son syndicat. C’est plutôt une question de freiner l’hémorragie. Si on ne suit pas la Loi, si on ne suit pas la convention collective, qu’en sera-t-il dans le futur? On s’est battus pour ces clauses-là, défend-il.
Le conseiller Pierre Montreuil a pour sa part décliné notre demande d'entrevue.
Il rappelle toutefois que c’est un projet-pilote qui comprend des véhicules électriques dont les coûts sont moindres. Selon lui, cela n’écarte pas la Société de transport de Trois-RivièresSTTR pour de futurs projets.
Il estime que la décision a bien passé auprès de tous les membres du conseil d'administration de la Corporation de l'île Saint-Quentin.