Le studio Makusham voudrait voir des quotas de musique autochtone à la radio
Radio-Canada
Les co-propriétaires du studio Makusham à Mani-utenam, Florent Vollant et Mathieu McKenzie, veulent rencontrer le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC) afin qu'il impose des quotas de musique autochtone dans les radios canadiennes.
On le mijote depuis plusieurs années. On le sait qu’on a de la misère à intégrer les musiques autochtones, les créateurs autochtones dans les radios commerciales, explique Mathieu McKenzie, qui est également membre du groupe Maten.
La récente sortie du rappeur Samian, en réaction au quota francophone du Festival de la chanson de Granby, a aussi donné de l'élan à la discussion sur la chanson autochtone entendue dans les festivals et les radios.
Mathieu McKenzie reconnaît que la démarche amorcée n'est pas aisée. Après avoir obtenu l’appui du Conseil de bande d'Uashat mak Mani-Utenam (ITUM) à l’automne, le duo a déposé une demande de rencontre au Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennesCRTC en janvier.
Sans préciser de chiffre, Mathieu McKenzie croit qu'un quota, ne serait-ce que de 5 %, permettrait aux artistes de recevoir plus de redevances et de reconnaissance du public.
Le duo dit ne pas avoir reçu de réponse du Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennesCRTC pour le moment. Au moment de publier cet article, le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennesCRTC n’avait pas non plus répondu à notre demande d’entrevue.
Mathieu McKenzie, raconte que son père lui disait qu’après la Crise d’Oka, les poserchansons de Florent Vollant ont été retirées des ondes, alors que son groupe de musique Kashtin gagnait en popularité.
C’est du passé, c'est correct, c’est fait. Maintenant, est-ce qu’on peut aller de l’avant et se rapprocher réellement? demande-t-il.
Pour le co-propriétaire du studio Makusham, des quotas de musique autochtone représenteraient une action concrète de rapprochement, qui bénéficierait à toute l’industrie de la musique.