Le sort des oeuvres de la Galerie d’art de Sudbury toujours incertain
Radio-Canada
Les enfants du peintre Frederick Hagan, qui a donné 254 oeuvres de sa collection à la Galerie d’art de Sudbury en 1996, craignent de voir les oeuvres de leur père être liquidées en raison des problèmes financiers de l’Université Laurentienne.
Annemarie, Karl et Julie Hagan, les trois enfants de Frederick Hagan, ont envoyé une lettre aux dirigeants de l’Université Laurentienne, demandant que les oeuvres d’art de la collection ne soient pas vendues pour payer la dette de l’Université Laurentienne.
Les collections des musées sont tenues en fiducie publique et ne doivent pas être traitées comme un actif réalisable. Il n’est manifestement pas éthiquement acceptable pour un musée de vendre des collections afin d’acquérir des fonds à des fins autres que l’acquisition ou l’entretien de la collection d’un musée, peut-on lire dans la lettre, qui cite le code d’éthique de l’Association des musées canadiens.
La Galerie d’art de Sudbury, qui est logée dans un bâtiment qui appartient à l’Université Laurentienne, est dans l’incertitude depuis quelques semaines, après avoir appris que le bâtiment et ses œuvres pourraient être vendus dans le cadre du processus de restructuration de l’université.
La Laurentienne et la Galerie d’art de Sudbury s'affrontent présentement devant les tribunaux pour déterminer qui a la responsabilité de la fiducie et le droit de disposer des oeuvres.
Selon Annemarie Hagan, la situation précaire dans laquelle se trouvent les oeuvres de son père et toutes les autres de la collection est inacceptable.
Quand une oeuvre est donnée en cadeau en fiducie publique, c’est la responsabilité de l’établissement de prendre soin de l’oeuvre, déplore-t-elle.
La collection de Frederick Hagan de la Galerie d’art de Sudbury, qui compte 254 oeuvres de différents médiums, a été offerte en 1996, soit sept ans avant la mort de l’artiste en 2003.
Dans leur lettre, les descendants de Frederick Hagan demandent à la Laurentienne d’honorer leur volonté originale de l’époque, soit de transférer la propriété des oeuvres à la Galerie d’art de Sudbury.