Le sort de Ghislaine Maxwell entre les mains du jury à son procès pour trafic sexuel
TVA Nouvelles
Le jury au procès pour trafic sexuel à New York de Ghislaine Maxwell a repris ses délibérations mardi pour décider si l’ancienne compagne du financier américain Jeffrey Epstein, mort en prison, a aidé ce dernier à s’entourer de jeunes filles pour qu’il les exploite sexuellement.
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Au tribunal fédéral de Manhattan, les douze jurés s’étaient déjà retirés pendant une heure lundi en fin d’après-midi pour entamer leur huis clos, après une dernière journée de débats consacrée aux plaidoiries de la défense et de l’accusation. Ils se sont à nouveau réunis mardi matin afin de poursuivre leurs délibérations.
Après trois semaines de procès, ils doivent dire si Ghislaine Maxwell, 59 ans, s’est rendue ou non coupable de six crimes, tous en lien avec des violences sexuelles commises entre 1994 et 2004 par Jeffrey Epstein sur quatre victimes mineures à l’époque des faits, qui ont témoigné au procès.
Soupçonné de s’être entouré pendant des années de nombreuses jeunes filles, à qui il demandait des massages sexuels, dans ses résidences luxueuses en Floride, au Nouveau-Mexique ou dans les îles Vierges américaines, le multi-millionnaire s’était suicidé dans une prison new-yorkaise à l’été 2019. Une fin qui avait fait scandale, privant des dizaines de victimes d’un procès. Un an plus tard, Ghislaine Maxwell avait été arrêtée.
La fille de Robert Maxwell, le magnat des médias mort en 1991, risque une longue peine de prison si elle est déclarée coupable comme l’a demandé lundi la procureure Alison Moe, qui l’a dépeinte en «prédatrice sophistiquée» et en personnage clé du système mis en place avec Jeffrey Epstein, dont elle fut la «partenaire en amour» et «le bras droit». Cette peine serait fixée ultérieurement.
«Epstein aimait les jeunes filles mineures, il aimait toucher des jeunes filles mineures. Maxwell le savait», avait lancé la procureure, en rappelant que trois des quatre victimes ont confié durant le procès que l’accusée elle-même leur avait touché la poitrine, notamment dans la luxueuse villa du financier, à Palm Beach, en Floride.
Une villa où Ghislaine Maxwell agissait en «maîtresse de maison», s’occupant de tout jusqu’au choix des «lotions» et des «huiles» pour les massages d’Epstein, qui se terminaient toujours par des actes sexuels, a assuré Alison Moe, courriels de l’accusée à l’appui.