Le Soleil et ses vents seraient à l’origine d’une partie de l’eau sur Terre
Radio-Canada
Le mystère entourant l'origine de l'eau sur Terre pourrait bien être en partie levé grâce aux travaux d’une équipe internationale menée par des astronomes de l’Université de Glasgow en Écosse.
Le Dr Luke Dalys et ses collègues estiment que le vent solaire, composé de particules chargées, constituées en grande partie d'ions d'hydrogène, a créé de l'eau à la surface des grains de poussière qui ont atteint en grande quantité la surface de la Terre primitive au même moment où les astéroïdes s'y écrasaient également.
L’une des théories les plus acceptées pour expliquer la présence d’eau sur Terre est le bombardement intensif de sa surface par des astéroïdes de type C lors des dernières étapes de sa formation.
Pour tester cette hypothèse, les chercheurs ont analysé l'empreinte isotopique de morceaux de ces d’astéroïdes qui ont pris la forme de météorites chondrites carbonées riches en eau une fois parvenue à la surface terrestre.
Si le rapport entre l'hydrogène et le deutérium trouvé dans l'eau de ces météorites correspond à celui de l'eau terrestre, nous pourrions conclure que les météorites de type C en sont la source probable, expliquent les chercheurs dans un communiqué.
Mais les résultats obtenus ne sont pas aussi clairs. En moyenne, les empreintes liquides de ces météorites ne correspondent pas à l'eau présente dans le manteau et les océans de la Terre. Au contraire, la planète a une empreinte isotopique différente, un peu plus légère, explique le communiqué de l’Université.
En d'autres termes, si une partie de l'eau de la Terre est certainement arrivée par les astéroïdes, une autre source isotopiquement plus légère provenant d'un autre endroit du système solaire doit aussi y avoir contribué.
L'équipe a utilisé un procédé analytique unique, appelé tomographie à sonde atomique, pour examiner minutieusement des échantillons provenant d'un autre type de roches spatiales, des astéroïdes de type S, qui orbitent plus près du Soleil que ceux de type C.
Les échantillons analysés proviennent de l’astéroïde Itokawa. Ils ont été collectés par la sonde japonaise Hayabusa et rapportés sur Terre en 2010.