
Le ski de fond, ce sport « cool »
Radio-Canada
La saison du circuit de la Coupe du monde de ski de fond commencera ce week-end en Finlande et, selon moi, il y aura beaucoup de belles surprises, surtout que les Russes sont encore au banc des punitions.
Saviez-vous que l’une des performances canadiennes les plus spectaculaires des derniers Jeux olympiques d’hiver était une 27e position au 50 km style libre de ski de fond? Si oui, vous êtes vraiment un partisan de cette discipline ou vous êtes un membre de la famille de l’athlète en question, Olivier Léveillé.
Olivier Léveillé avait brisé son ski lors du premier tour alors qu’il était dans le peloton. Heureusement, un technicien de l’équipe n’était pas très loin et avait un ski similaire au sien. Sur une course raccourcie à 30 km en raison de vents extrêmes, il avait glissé à plus d’une minute du peloton et avait dû se battre seul contre le vent.
Se sentant dans la meilleure forme de sa vie, Olivier avait baissé la tête et décidé d’attaquer pour remonter dans le classement et peut-être ainsi atteindre son objectif d’être parmi les 30 premiers.
Il aurait pu facilement abandonner en mettant la faute sur son bris d’équipement, mais non, ce jeune athlète de Sherbrooke possède une aptitude physiologique et une force de caractère hors du commun. Se rapprochant peut-être même d’un certain Alex Harvey.
Pourtant, après la retraite de Harvey en 2019, on annonçait la fin d'un chapitre et le début d’une période sombre pour le ski de fond au Canada. Il y avait eu l’époque où Alex pouvait compter sur Devon Kershaw pour gagner des relais et où, de temps en temps, le grand Len Valjas pouvait sortir une course à la hauteur de son talent.
Mais tous s’entendent pour dire que les dernières années de la carrière d’Alex Harve se sont passées sans coéquipier pouvant vraiment le pousser pendant les entraînements, alors encore moins durant les courses.
Bref, c’était le néant derrière lui et nul ne pouvait prédire des médailles pour le Canada en ski de fond avant longtemps.
Il y avait quand même l’entraîneur Louis Bouchard qui me cassait les oreilles en me disant sans cesse : Doum, je te jure, j’ai de jeunes athlètes qui pourront se rapprocher des succès d’Alex un jour . Et moi de répondre sans trop y croire : j’espère que tu as raison mon Louis, car ce serait dommage de ne pas avoir bâti un héritage avec les succès extraordinaires d’Alex.