Le Sentier culturel, une promenade urbaine qui fait la part belle à l’art visuel
Radio-Canada
Le Sentier culturel est de retour dans le centre-ville de Gatineau, jusqu’au 15 octobre, avec une sixième édition un peu moins fidèle à ses habitudes. Il n’y a plus de marquage au sol pour guider les visiteurs vers les œuvres présentées, ni de présentation d’art vivant. L’art visuel demeure en revanche le fer de lance de ce rendez-vous urbain gratuit, avec l’exposition permanente ou temporaire de 38 installations d’art public.
C’est le plus grand parcours jamais monté [au cours des] six éditions , souligne la coordonnatrice de cette édition du Sentier culturel, Samuelle Desjardins. L’art public est l’un des meilleurs moyens de développer une attractivité, d’habiller de façon permanente ou temporaire des lieux dévitalisés, et d’apporter une nouvelle touche ludique , poursuit-elle.
L’événement renoue avec son esprit originel : proposer une promenade culturelle à ciel ouvert, avec un circuit d’œuvres artistiques installées in situ.
Parmi les 24 nouveautés cette année figurent des pièces signées par des créateurs de la région, comme la céramiste Lisa Creskey (Dans le nid), les artistes multidisciplinaires Jérémie Roussel (Abyme : de l’objet manufacturé à l’art par l’art) et Geneviève L Richard (CamionCanyon), ou encore le sculpteur Mustapha Chadid (Havre de paix).
Artiste participante, Lisa Creskey explore les possibilités de la céramique et de la porcelaine pour narrer l’histoire des héronnières, une manière de redonner à la région, dit-elle. Le Sentier culturel [représente] une chance pour les artistes de montrer ce que l’on fait de mieux. C’est important de mettre en valeur la région où l’on vit et qui est d’une grande beauté, et de partager avec la communauté , précise l’artiste.
Ces nouveautés s'ajoutent aux œuvres déjà présentées lors de précédentes éditions. C’est le cas de la maison d’Alzire du Collectif Coco-Allumettes, située rue Laurier, devant le Musée de l'histoire; Humanitude de l'artiste gatinois Serge Olivier Fokoua, près de la Maison du citoyen; ou encore la murale One man’s trash is another man’s treasure, de l’artiste portugais Bordalo II, Artur Bordalo de son vrai nom, faite de matériaux recyclés et que l’on peut admirer rue de l'Hôtel-de-Ville.
Le tracé rouge au sol, qui permettait précédemment de suivre le cheminement du parcours, a été délaissé. Des pastilles au sol et des codes QR permettent toutefois d’accéder à une carte interactive. Pour se repérer, les visiteurs pourront aussi compter sur des panneaux tout au long du Sentier, sur une carte de papier (disponible à la fois dans les commerces du centre-ville, le réseau de la Ville et à la Maison du tourisme) ou sur leur flair.
Accessible à tous, le Sentier culturel inclut désormais la rue Eddy dans son circuit d’art public. Ce dernier ne présente pas que des œuvres d’art, mais met aussi de l’avant 15 lieux d’intérêt culturel, patrimonial ou touristique, du Parc Portage à la Place Laval, en passant par le Théâtre de l'Île et l'atelier d’artistes L’Entre-Deux.
Portée par la Ville de Gatineau, en collaboration avec Vision centre-ville et Tourisme Outaouais, cette offre vient enrichir la liste des arrêts à observer et découvrir, dans un secteur que la Ville tente de revitaliser. C’est extrêmement important, surtout après la période que l’on vient de vivre, de dynamiser le centre-ville, de démontrer qu’on en est fier, fait valoir Samuelle Desjardins, qui voit dans cette démarche une manière de soutenir les commerçants et tous les acteurs du milieu qui travaillent fort pour attirer de nouveau les gens dans ce secteur.