Le secteur privé prend ses distances avec la Russie
Radio-Canada
La compagnie pétrolière britannique BP, le plus grand investisseur étranger en Russie, a annoncé qu’elle se retirait du géant capital russe Rosneft à la suite de l’« agression » de l'Ukraine par la Russie. Il s’agit de la sanction la plus importante imposée par une entreprise du secteur privé dans la campagne occidentale pour isoler l’économie russe.
BP, qui détient une participation de 19,75 % dans la société d’État russe, en a fait l’annonce dimanche. L'attaque de l'Ukraine par la Russie est un acte d'agression qui a des conséquences tragiques à travers la région, a commenté le président du conseil d'administration de BP, Helge Lund.
« BP opère depuis plus de 30 ans en Russie [...], mais cette action militaire représente un changement fondamental. Elle a conduit le conseil d'administration de BP à conclure, après un processus approfondi, que notre engagement dans Rosneft, une entreprise détenue par l'État, ne pouvait tout simplement pas continuer. »
Cette décision de la compagnie britannique met de la pression sur les autres entreprises occidentales qui font des affaires avec la Russie.
UPS et FedEx ont arrêté les services de livraison en Russie et en Ukraine en réaction à l’invasion russe de son voisin. Toutes les livraisons internationales en destination de la Russie ont été suspendues jusqu’à nouvel ordre.
Le fonds souverain de la Norvège, le plus grand du monde, va geler ses investissements en Russie et entamer une sortie totale, a annoncé le gouvernement norvégien dimanche.
Le but est de retirer le fonds pétrolier entièrement du marché russe, a déclaré le ministre des Finances lors d'une conférence de presse.
Le fonds pétrolier, qui vaut au total plus de 1570 milliards de dollars canadiens, dispose de participations d'environ 3,85 milliards en Russie, selon la presse norvégienne.
Depuis dimanche, les médias financés par l’État russe ne peuvent plus monétiser leur contenu sur les plateformes des géants américains. Google en a fait l’annonce à la suite de la décision rendue par sa filiale YouTube concernant la chaîne RT (ex-Russia Today), et du réseau social Facebook.