Le secrétaire d’État américain en Israël pour atténuer le différend sur l’Iran
Radio-Canada
Les États-Unis sont « déterminés » à empêcher l'Iran d'obtenir l'arme nucléaire, a assuré dimanche à Jérusalem le secrétaire d'État Antony Blinken, qui cherche à atténuer les tensions avec Israël et certains pays arabes sur un éventuel accord avec Téhéran.
Alors que M. Blinken arrivait en soirée dans le désert du Néguev pour une rencontre avec ses homologues de pays arabes qui ont normalisé leurs relations avec Israël, une attaque a fait deux morts et des blessés plus au nord, dans la ville de Hadera. La police a dit avoir tué les assaillants.
Les ministres réunis dans le Néguev ont condamné l'attaque et présenté leurs condoléances, a indiqué le chef de la diplomatie israélienne, Yaïr Lapid, dans un communiqué.
La rencontre à Sde Boker – qui réunit, outre MM. Blinken et Lapid, les chefs de la diplomatie des Émirats arabes unis, du Maroc, de Bahreïn et de l'Égypte – doit tourner notamment autour de la question d'un retour à un accord d'encadrement du programme civil nucléaire de l'Iran.
Les États-Unis et l'Iran sont dans les dernières phases de pourparlers indirects à Vienne, destinés à relancer le pacte de 2015 censé empêcher Téhéran de se doter de la bombe atomique en échange de la levée des sanctions qui asphyxient l'économie iranienne.
« Lorsqu'il est question des choses les plus importantes, nous logeons à la même enseigne : nous sommes engagés et déterminés à faire en sorte que l'Iran n'obtienne jamais l'arme nucléaire. »
Les États-Unis pensent que le retour à la mise en œuvre complète [de l'accord de 2015] est la meilleure façon de remettre le programme nucléaire iranien dans la boîte dans laquelle il se trouvait avant le retrait unilatéral américain, en 2018, a-t-il ajouté.
L'accord de 2015 s'est délité après le retrait américain suivi du rétablissement des sanctions contre l'Iran et après que Téhéran, en représailles, s'est progressivement affranchi des limites imposées à son programme nucléaire.
Toutefois, Israël voit d'un mauvais œil un éventuel accord entre les grandes puissances et l'Iran, son ennemi n° 1, craignant de le voir profiter de l'accord pour se doter en douce de l'arme nucléaire.