Le Sacre du printemps festif de Mika
Radio-Canada
L’événement se nomme For the Rite of Spring (Pour le Sacre du printemps) et encore plus que le légendaire ballet classique d’Igor Stravinsky, la tournée de Mika, présentée lundi au Centre Bell, a mené à une jolie pétarade festive.
Le point culminant de ce crescendo pimpant est survenu très précisément à 22 h 31, durant Love Today. Mika, bras écartés, courant à toutes jambes de part et d’autre de sa grande scène rectangulaire, s’est soudainement immobilisé pour s’adresser à la foule.
Il a fait éteindre les lumières du Centre Bell durant quelques instants, pendant que ses quatre musiciens maintenaient le rythme derrière lui.
Le Centre Bell va se remettre à danser. C’est le printemps. On saute vers le printemps et le futur. Attention… Un…. Un, deux, trois!
Vous dire l’explosion de joie, de plaisir et d’abandon vue et ressentie au moment où toutes les lumières se sont rallumées… C’était comme si le soleil venait de crever temporairement les nuages d’une déprime printanière collective (pandémie interminable, guerre en Ukraine, décès de Guy Lafleur) qui s’éternise.
A posteriori, c’est comme si les astres étaient alignés. Mika, dont le concert du 9 avril avait été reporté pour cause de maladie – on présume la COVID –, qui se pointe à Montréal le jour où le mercure approche les 20 degrés centigrades. Ça donnait encore plus l’envie de sortir afin de se déplacer au centre-ville.
De plus, on salue le choix de la première partie assurée par Klô Pelgag qui n’a pas raté sa grande mission : réchauffer la salle pour le messie, Mika.
Avec ses cinq musicien(ne)s et choristes vêtus de sarraus blancs, celle qui a fait une razzia de Félix lors du dernier Gala de l’ADISQ, a démontré une complémentarité musicale avec sa tête d’affiche. Si Mika fait dans la pop grand public dansante, Klô Pelgag verse dans la pop alternative… pas mal dansante, quand elle le veut.
Et elle le voulait lors d’un segment de 30 minutes qui comprenait notamment À l’ombre des Cyprès, Le sexe des étoiles et Mélamine. Assise à son piano, debout sur le tabouret, allongée sur la scène, sautillant partout, Klô Pelgag s’est donnée sans compter et a conquis un public qui était familier avec son œuvre. Belle réussite.