
Le rythme de vaccination contre la variole simienne s’accélère en Alberta
Radio-Canada
Moins de deux semaines depuis que l'Alberta a modifié ses critères de vaccination contre la variole simienne, plus de 2213 personnes se sont inscrites pour se faire vacciner et, en date du 10 août, 1498 doses ont été administrées, principalement à Edmonton et Calgary.
Dans la capitale albertaine et à Calgary, ce sont respectivement 513 et 726 personnes qui se sont fait inoculer, indique Services de santé Alberta (AHS) qui, par ailleurs, a rendu le vaccin disponible dans sept communautés supplémentaires : Edson, Fort McMurray, Grande Prairie, Lethbridge, Medicine Hat, Red Deer et St. Paul.
Je pense que cela signifie qu'au moins certaines parties de la communauté sont bien conscientes et désireuses de se faire vacciner, selon la Dre Lynora Saxinger, spécialiste des maladies infectieuses à l'Université de l'Alberta.
Elle estime qu’il faut mettre à profit cette bonne prédisposition du public pour vacciner le plus de personnes et ainsi empêcher le virus de se propager au sein de la communauté.
Jusque-là, la plupart des cas de variole simienne au Canada ont été notés chez des hommes ayant des relations sexuelles avec d'autres hommes.
La santé publique de la province a d'ailleurs établi sa stratégie de vaccination en fonction de cette donne, mais la Dre Saxinger relève que le virus se propage par contact physique et que, de cette façon, il ne fait aucune distinction entre les personnes. C'est un virus qui ne se soucie pas de savoir comment il passe d'une personne à une autre. Il veut juste un contact.
La stratégie actuelle d’AHS consiste à administrer autant de premières doses que possible, tandis que les deuxièmes doses se feraient en fonction de l’évolution des données épidémiologiques.
Professeur associé et titulaire de la Chaire de recherche du Canada sur la compréhension publique des jeunes des minorités sexuelles et de genre à l'Université MacEwan à Edmonton, Kristopher Wells appelle l'Alberta à adopter une approche basée sur l’évaluation des risques, à travers notamment des réponses fournies par le public aux questions qui lui seraient posées à cet égard.
Il faudrait simplement demander aux gens d'évaluer leur risque et, s'ils font partie d'un groupe à haut risque, les déclarer admissibles à recevoir une dose de vaccin, suggère-t-il.