Le Royaume-Uni, premier pays à approuver les comprimés anti-COVID de Merck
Radio-Canada
Les premiers comprimés anti-COVID arrivent sur le marché : le Royaume-Uni est devenu jeudi le premier pays à autoriser le molnupiravir, traitement du laboratoire américain Merck considéré comme un outil crucial dans la lutte contre la pandémie.
Alors que l'Europe connaît une vague massive de contaminations, ces pilules qui peuvent être prises avec un simple verre d'eau, en cours d'évaluation dans l'Union européenne, apportent un espoir considérable pour soulager les services hospitaliers pendant l'hiver.
C'est un jour historique pour notre pays, car le Royaume-Uni est désormais le premier pays au monde à approuver un antiviral qui peut être pris à la maison contre la COVID-19 , a déclaré le ministre de la Santé, Sajid Javid, dans un communiqué. Cela changera la donne pour les plus vulnérables et les immunodéprimés, qui pourront bientôt recevoir le traitement révolutionnaire.
Commercialisé sous le nom Lagevrio, le molnupiravir a été autorisé par l'agence du médicament britannique, la MHRAMedicines and Healthcare products Regulatory Agency, pour une utilisation chez les personnes souffrant d'un COVID léger à modéré et présentant au moins un facteur de risque de développer une maladie grave (obésité, plus de 60 ans, diabète, maladies cardiaques).
Les autorités sanitaires recommandent qu'il soit pris dès que possible après un test positif, a précisé le ministère de la Santé.
Les antiviraux comme le molnupiravir agissent en diminuant la capacité d'un virus à se répliquer, freinant ainsi la maladie.
Leur application peut être double : à la fois, permettre aux personnes déjà atteintes de ne pas souffrir de symptômes graves, mais aussi à celles ayant été en contact rapproché de ne pas développer la maladie.
Administré aux patients dans les jours qui suivent un test positif, le traitement réduit de moitié le risque d'hospitalisation, selon un essai clinique réalisé par Merck, également appelé MSD en dehors des États-Unis.
Le gouvernement britannique, confronté à des taux de contaminations à la COVID-19 parmi les plus élevés au monde, a annoncé le 20 octobre avoir commandé 480 000 traitements de molnupiravir. Il a aussi signé un contrat pour 250 000 traitements de ritonavir, un autre antiviral du laboratoire américain Pfizer déjà utilisé contre le VIH, dont l'efficacité contre le coronavirus fait l'objet d'essais cliniques.