
Le roman Kukum de Michel Jean au programme dans des écoles du Saguenay
Radio-Canada
Plus de 250 élèves du Centre de services scolaire De La Jonquière vont étudier l'œuvre de Michel Jean, Kukum, durant l’année scolaire. Des enseignants du Centre de services scolaire des Rives-du-Saguenay ont aussi l’intention de présenter en classe le roman de l'auteur originaire de Mashteuiatsh.
Le livre a été proposé aux enseignants du CSScentre de services scolaire De La Jonquière par l’équipe de conseillers pédagogiques, parmi les coups de cœur qu’ils ont eus.
Ce livre-là raconte quelque chose de très personnel lié à la vie d'Almanda, explique la conseillère pédagogique Marie-Christine Côté. Par contre, ça nous permet d'avoir une perspective plus globale sur l'histoire des Innus. On avait ce souci-là en tête. À la fois de faire réagir, interpréter, exercer un regard critique sur l'œuvre, mais aussi de faire des apprentissages plus larges, de mieux comprendre l'autre.
L’équipe pédagogique estime aussi que le roman résonne avec l’actualité entourant les Autochtones. On jugeait que Kukum pouvait faire œuvre utile puisqu'on pouvait arriver avec quelque chose de vraiment plus grand pour créer des ponts, pour expliquer certaines choses que l'actualité nous présente , ajoute Marie-Christine Côté.
L’enseignante de français à l’École polyvalente Jonquière, Line Vachon, croit que Kukum sera apprécié autant par les filles que les garçons. On sait que le personnage principal féminin va attirer mes filles parce qu'elle est courageuse, volontaire. Et mes chasseurs-cueilleurs, mes garçons, ils vont adorer aussi. Nous, l'important au secondaire, c'est de faire aimer la lecture. Donc si on a de beaux travaux comme ça, c'est facile d'aller plus loin , souligne-t-elle.
L'auteur Michel Jean est heureux de voir son œuvre étudiée en classe. Ça représente beaucoup parce que Kukum, je l'ai d'abord écrit pour les gens de la communauté, pour que l'histoire existe. Je l'ai aussi écrit pour que les gens connaissent leur histoire, qui est l'histoire du Saguenay-Lac-Saint-Jean.
Il dit recevoir quotidiennement des messages de gens qui lui racontent avoir appris comment les choses se sont passées en lisant son livre. Quand on l'apprend à 30, 40, 50 ou 70 ans, c'est une chose. Mais je pense que d'apprendre les faits de la bonne manière en partant, ça donne une autre perspective. C'est pour ça que je trouve que pour les jeunes, c'est cool, se réjouit l’auteur.