Le risque de récession plombe les taux obligataires
TVA Nouvelles
Les taux d'intérêt des dettes des États baissaient fortement jeudi sur le marché obligataire.
• À lire aussi: Inflation à 7,7%: «on n’est pas sorti du bois» selon un expert
• À lire aussi: À qui les Québécois font-ils confiance pour affronter une récession?
• À lire aussi: L’inflation a bondi de 7,7 % au Canada, un record depuis 1983
Le mouvement a commencé mercredi et touche surtout les taux européens: le rendement de la dette allemande à dix ans, qui fait référence en zone euro, tombait à 1,458% vers 10H30 GMT, contre 1,76% à la clôture de mardi, soit plus de 30 points de base perdus en deux jours.
Celui de la dette française repassait même sous le seuil des 2%, à 1,99%, en baisse de 17 points de base sur la séance.
Les taux souverains des autres pays européens reculaient aussi 15 à 20 points de base, et le mouvement touchait également les emprunts à échéance plus rapprochée, comme à deux ou cinq ans.
La tendance s'explique par deux facteurs. D'une part, les obligations sont vues comme un actif moins risqué que les actions et sont généralement privilégiées dans un contexte d'incertitudes économiques. Ce mouvement fait monter le prix des obligations et baisser mécaniquement les taux d'intérêt.
D'autre part, selon Nordine Naam, stratégiste obligataire de Natixis, le marché obligataire est en train «de revoir un peu à la baisse» ses prévisions de hausse des taux de la Banque centrale européenne à moyen terme, avec le scénario d'un ralentissement de l'activité.