Le retour de la députée d’Outremont après une grosse commotion cérébrale
TVA Nouvelles
Six mois après une violente commotion cérébrale, la députée fédérale d’Outremont Rachel Bendayan a fait son retour plus tôt cette semaine au Parlement d’Ottawa, où elle a été accueillie à bras ouvert par ses collègues... comme par ses adversaires.
En entrevue avec Le Journal, elle raconte son accident, le long chemin de la guérison, la découverte de sa propre vulnérabilité et son recul par rapport à la partisanerie politique.
C’était le 21 janvier au soir. Affaiblie par une pneumonie qui traînait depuis décembre, sous antibiotiques, elle perd l’équilibre en voulant descendre l’escalier de la maison et se cogne la tempe droite sur la rampe en fer forgé après avoir déboulé onze marches.
«Mon mari m'a retrouvée au sol avec du sang. C’était assez traumatisant pour lui et pour moi», dit Rachel Bendayan, en entrevue dans son bureau d’Ottawa.
Chez son médecin de famille dès 8h le lendemain, elle apprend à regret que son importante commotion cérébrale demande une déconnexion complète – un «repos cérébral» – d’au moins dix jours: pas d’écran, pas de livre, rien.
Son neurologue et son médecin de famille l’aident à concocter un plan de retour au travail très progressif à partir d’avril, avec le moins d’écran possible.
«Mon équipe de Montréal imprimait des courriels des commettants, puis ils me laissaient ça dans ma boîte aux lettres. Puis après ça, j'écrivais à la main. Après, je remettais ça dans ma boîte aux lettres. Il y avait tout un système.»
L’élue se rend à pied au bureau de circonscription un jour semaine, puis deux jours, et ainsi de suite jusqu’au 31 mai, où elle prend part à son premier événement public bien choisi: l’annonce d’un investissement pour la recherche sur le cerveau à l’Institut Douglas, à Montréal.
«De toute évidence, je pense que j’avais pas compris que la période de remise à pied serait longue comme ça. [...] Alors, être dans le néant pendant un petit bout, c’était difficile pour moi», lance-t-elle.