Le remonte-pente à corde de Moonbeam qui a formé une olympienne
Radio-Canada
Le club de ski Rémi, à Moonbeam, dans le Nord de l'Ontario, n’offre aucune des commodités des grandes stations modernes : pas de télésiège ni d'arbalète (T-bar en anglais), c'est plutôt une simple corde et un système de poulie qui amène les skieurs au sommet.
Après trois heures de ski, trois trous se sont ajoutés aux mitaines de la skieuse Julie Tremblay. Elle conseille à notre journaliste de ne pas skier avec des bâtons pour mieux agripper la corde.
C’est le seul centre de ski où tu vas faire du ski avec des mitaines de travail, pis de bonnes mitaines de travail parce que la corde est dure sur les mitaines, dit le skieur Pierre Brunelle comme mise en garde au skieur novice qui voudrait s’y aventurer.
La corde, il faut la soutenir. Elle est lourde puis elle a tendance à tourner alors un accident peut arriver assez rapidement, raconte Pierre Brunelle, citant quelques personnes qui n’ont jamais pu skier à Moonbeam, incapables de saisir la corde.
Pierre Brunelle a grandi sur la pente puisque c'est son père, René Brunelle, qui a fondé le club alors qu’il était ministre des Terres et Forêts sous le gouvernement de John Robarts.
Il y avait déjà un tour à feu là. Le site faisait ainsi partie des avoirs du ministère des Richesses naturelles et donc c’est devenu une extension du parc provincial. Ouvrir le centre de ski occupait les employés qui travaillait dans le parc provincial hiver comme été, dit Pierre Brunelle.
Depuis une vingtaine d’années, le centre de ski n’appartient plus au ministère : c'est plutôt un groupe de citoyens bénévoles qui s’en occupe.
Pierre Brunelle a vu bien des changements depuis qu’il a commencé à skier sur la côte.
Au début, je me souviens qu’il y avait un tracteur qui était situé en arrière du haut de la côte. Il enlevait le pneu sur la jante, puis c’était le tracteur qui était le remonte-pente. Si tu tombes, tasse-toi parce que le monde en arrière s’en vient.