
Le REM rencontre rapidement ses premiers pépins
Le Journal de Montréal
Le Réseau express métropolitain (REM) a fait rêver plus de 100 000 personnes avec des journées d’essai réussies la fin de semaine dernière. Depuis sa mise en service officielle lundi, le nouveau service de transport collectif a toutefois rapidement rencontré ses premiers pépins. En voici quelques-uns.
L’aiguillage cause des pannes
Deux pannes importantes causant bien des désagréments aux usagers lundi ont été causées par des problèmes «d’aiguillage», selon le promoteur du REM, CDPQ Infra. Ceux-ci ne posent pas de risque pour la sécurité des passagers, selon un ex-dirigeant des trains de banlieue de la métropole, qui est toutefois surpris que de tels problèmes soient vécus dès la mise en service.
«Ce n’est pas surprenant qu’il y ait des défauts de jeunesse, mais c’est surprenant que ça touche l’aiguillage», résume Serge Perras, qui a été directeur des trains à la fin des années 1990 à l’Agence métropolitaine de transport, devenue aujourd’hui Exo.
Ces problèmes d’aiguillage l’ont fait sourciller, puisqu’il s’agit «de composantes majeures testées à plusieurs reprises pendant les certifications».
L’aiguillage, ce système permettant aux trains de passer d’une voie à l’autre, vient avec «une multitude de procédures de sécurité», explique M. Perras. «Si une de ces procédures présente une défaillance quelconque ou une incertitude, ça peut faire stopper les trains», précise-t-il.
«Je ne suis pas au fait des tests qu’ils ont faits au redémarrage. Dans quelle mesure est-ce que ça testait le fonctionnement de toutes les circonstances au niveau des aiguillages?», se demande-t-il.
Les usagers ne doivent toutefois pas craindre pour leur sécurité à bord malgré ces problèmes, insiste M. Perras.
«Un moindre doute va tout simplement ordonner au train de s’arrêter. Le seul souci que ça cause, c’est un problème de retard.»