Le recrutement et la rétention, le nerf de la guerre au CIUSSS de l’Estrie - CHUS
Radio-Canada
Le CIUSSS de l’Estrie - CHUS a présenté son résumé de l’été 2022 jeudi soir. Cette présentation a surtout été marquée par des données sur la main-d'œuvre. Le recrutement et la rétention de personnel demeurent le nerf de la guerre pour l’établissement de santé.
Le CIUSSS de l'Estrie - CHUS vise à embauche 3500 personnes par année. Cette cible a été atteinte à 92 % l'an dernier, avec 3200 nouvelles recrues. Au rythme actuel, 13 personnes s'ajoutent chaque jour à l’organisation, qui compte plus de 22 000 employés.
Ces nombres ne sont toutefois pas suffisants pour renverser la vapeur devant un manque de personnel criant, constate Yann Belzile, le directeur des ressources humaines, des communications et des affaires juridiques du CIUSSS de l’Estrie - CHUS.
« Le nombre d’embauches, même si on a réussi à embaucher 3200 personnes cette année, ça ne suffira pas pour les départs qu’on a malheureusement, autour de 3500. »
Ce qu’on observe, c’est qu’au moins, ça semble se stabiliser. Plusieurs mesures donnent plusieurs résultats, et ce sera la somme de ces résultats qui permettra d’inverser la vapeur, ajoute-t-il.
Des efforts particuliers ont notamment été mis en place pour réduire le temps supplémentaire obligatoire (TSO), souligne-t-il. Le TSO est un irritant majeur pour notre personnel. C'est une réduction de 46 % qu’on peut observer, une très bonne nouvelle, puisque le TSO crée un mécontentement, on le comprend, et peut provoquer des départs.
Jeudi soir, le CIUSSS de l’Estrie - CHUS a aussi présenté son bilan 2021-2022 en assemblée publique.
Plusieurs des marqueurs de performance de l’établissement de santé se sont détériorés cette année. Par exemple, une évaluation à la protection de la jeunesse a pris en moyenne un peu plus de 72 jours en 2022, comparativement à environ 52 jours en 2021.
Le nombre de personnes en attente de soins de santé mentale est aussi passé à 1758 personnes, une augmentation de 350 par rapport à l’an dernier.