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Le réaménagement du Royal Victoria engendre des tensions
Radio-Canada
Ils veulent réaménager l’hôpital Royal Victoria. Elles veulent les stopper pour retrouver d’éventuels corps qui resteraient en dessous. Entre les instigateurs de ces travaux et les mères mohawks, le dialogue semble rompu.
Depuis plusieurs mois, le groupe appelé Mères mohawks (kanien’kehá:ka kahnistensera) s’oppose à ce projet. Elles estiment que les travaux passent avant la recherche d'éventuels corps d’Autochtones enterrés il y a quelques décennies sur place.
Ces Autochtones auraient selon elles été victimes des expériences psychiatriques menées par le Dr Donald Ewen Cameron à l'Institut Allan Memorial de McGill dans les 50 et 60.
Plus généralement, elles affirment que les terrains de l’hôpital et le mont Royal en général font partie d’un territoire non cédé et que, par conséquent, les Autochtones devraient être consultés pour tout projet.
Leurs allégations se basent sur plusieurs témoignages et des articles de journaux qui ont été présentés à la cour.
Les Mères mohawks ont déposé une demande d’injonction interlocutoire pour que ces travaux soient suspendus. Elle sera d’ailleurs entendue ce mercredi 26 octobre.
En 2016, l'Université McGill, à laquelle est rattaché l’hôpital, a commandé une étude sur le potentiel archéologique de l'emplacement de l'hôpital Royal Victoria.
Selon cette étude, il est peu probable que des restes de corps autochtones soient trouvés sur les lieux du projet.
Mais ces dernières semaines, les choses ont évolué. Surtout depuis que des activistes sont entrés cagoulés et ont vandalisé les locaux d’Arkéos, l’entreprise d’archéologie mandatée par la Société québécoise des infrastructures (SQI) et l’Université McGill pour effectuer des recherches sur le terrain.